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Critique de frmwa


Tout ça démarre sous des auspices prometteurs ! Un écrivain voit sa séance d'écriture interrompue par des coups décidés à la porte : c'est la police (toujours pleine de malice) et appelée Guardia Civil de ce côté-là des Pyrénées. Jamais porteuse de bonnes nouvelles ! Eh non ! Ses agents lui annoncent le décès de son conjoint (couple homo) sur une route de Galice – alors qu'il le croyait en train de participer à un congrès à Barcelone. Tout cela semble à peine croyable mais connaît-on vraiment celui qui partage votre vie – surtout quand on a d'un côté un orphelin – l'écrivain Manuel, de l'autre quelqu'un qui déclare avoir coupé tous les ponts avec sa famille ? Manuel va au-devant de bien des surprises car l'auteure – ex cheffe dans le milieu de la restauration charge la barque : latifondiaires dégénérés, demeure familiale ancestrale au fort parfum E. A. Poe, en l'espèce le pazo As Grileiras, agent de la Guardia Civil remonté contre les gens de la haute, jardinier amoureux, parcs de fleurs où tout le monde voit tout le monde et écoute en loucedé les conversations compromettantes, moines pédophiles, dealers de drogue, bordels de campagne, et même le petit chien sympathique, n'en jetez plus. Mais bon à l'instar des jolies jeunes filles sur leur embarcation « typique du coin, rudimentaire, sans quille, conçue pour transporter le raisin par le fleuve », on écope, mais on ne coule pas ! La complexité atteint des limites, certes, en particulier pour un roman censé être policier, mais à bien y regarder, il s'agit plutôt d'un roman néo-gothique dans le style galicien, très chargé, au point que comme dans certaines architectures du même style, l'architecte se perde dans ses plans et soit contraint à des rajoutes pour que son édifice ne croule pas. On pense à Poe, déjà cité, et également au Titus d'Enfer de Gormenghast de Mervyn Peake. Comme Viou 1108, j'estime que les descriptions de la Ribeira Sacra et de ses vignobles sont le clou de l'ouvrage, mais je ne jette pas le reste pour autant, d'autant que le finale est plutôt bien trouvé, avec sa petite note gore. Et le décor somptueux de la Galice invite à coup sûr à une visite touristique avec ses plats typiques, son vin à boire en bol dans les tavernes, son curieux café mijoté en cocotte - faute d'être marquis d'un de ces lieux.
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