De retour en France, après avoir perdu dix mille francs dans une mauvaise opération commerciale, Géricault tombe deux fois de cheval. Ces chutes violentes sont à l'origine d'une lésion mortelle de la moelle épinière. Mais Théodore n'a vraiment plus envie de vivre et ne soigne pas. Après une longue agonie, il mourra le 26 janvier 1824 à l'âge de trente-trois ans.
Après Gros, issu de David, mais original par tant de côtés, Prud'hon alliant la noblesse de l'antique à la grâce des Léonard et des Corrège, Géricault plus romantique et plus épris à la fois de la vigueur des Florentins, ouvraient des horizons infinis et permettaient toutes les nouveautés.
Géricault aime les teintes chaudes, la "matière grasse et dense", crus, réels, qui l'obligent à s'engager à fonds. C'est un personnages instable, agité, toujours en mouvement qui se partage sans cesse entre les chevaux, l'étude, les pinceaux. Et sa fougue artistique se reflète évidemment dans sa vie privée.