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Critique de Talec0904


Ne vous fiez pas aux dires de l'éditeur, ce roman n'est pas un roman fantastique, gothique. Et je suppose que les libraires ont fait de même. Ah, les classements !

Il utilise les images de ce genre : un château isolé, une grande bibliothèque, des évènements bizarres, des secrets de famille, etc...
Mais il raconte une histoire qui apparaît comme étrange et cruelle, obsédante.
” Tout est dans Notre Château. Il est impossible d'en sortir. Nous ne pouvons pas en sortir. Il n'y a pas de dehors, de grand dehors. Il y a Notre Château et seulement Notre Château. En entrant dans Notre Château, nous avons tout quitté, parents, amis, objets ; et depuis nous reconstruisons nos souvenirs.”
Un jeudi pourtant, tout déraille et bascule………
Et peu importe de savoir si c'est une histoire de fou, névrosé, de frères et soeur amants.
Qu'il s'agisse d'une histoire de fantômes
Qu'il s'agisse d'une maison qui a sa volonté propre.
C'est une histoire qui se nourrit aussi de la « reine des neige ». Pas celle de Walt Disney, celle d'Andersen, plus ambiguë. D'une danseuse, qui claudique après un accident et qui devient cruelle.
Une histoire confuse et de désirs inavouables. de « madame rêve » et ses rituels immuables.
Une histoire qui allie photos anciennes, fanées, mélancoliques et transparentes du photographe et peintre américain Thomas Eakins à
Un texte au style dénué d'ornements, au rythme fait de répétitions en boucles entêtantes, de martellement obsédant qui s'accélère dans les pages finales. Comme une musique itérative.
Qui répète et répète comme un balancement de psychotique.
Il y a, dans Notre Château, de la musique et des images .De la littérature qui inquiète, trouble et intrigue.
A lire en écoutant la musique proposée par Emmanuel Régniez :
Les Barricades mystérieuses de Couperin
L'andante du trio en mi bémol de Schubert
Ou la musique plus actuelle du compositeur suisse Nik Bartsch, mélancolique et répétitive.

Et là, petit pincement de coeur : la musique n'accompagne pas. Elle apporte .Autrement dit : il manque au texte une petite musique qui lui apporterait la grâce.

Je vais essayer avec un autre texte du même écrivain : Emmanuel Régniez & Cédric Friggeri, Ordinaire(s), Vingt-quatre chants (à partir de l'oeuvre de Simenon).



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