Ce jeu de rôles a marqué les esprits a sa sortie et créé un engouement considérable auquel je n'ai pas echappé.
Jouer dès la création de personnage des êtres surpuissants était une réelle nouveauté de meme que le côté obscur et ambivalent. Prendre une place dans le jeu politique des puissants vampires et jouer un jeu de rôles ou la place dans la société prenait le pas sur le combat était également une nouveauté. D'autres jeux l'avaient bien sur proposé auparavant comme
Ars Magica, du même auteur, mais disons que l'intégration au monde moderne en faisait quelque chose de puissamment évocateur. Les romans de
Anne Rice étaient devenus cultes. Tous les astres étaient alignés pour faire de nous des vampires modernes.
Alors bien sur le jeu a eu ses travers a commencer par l'incapacité chronique de la maison d'édition à proposer un scénario potable. Et puis la déclinaison a l'infinie des clans de vampires dans les fameux splatbook (splat pour représenter une astérisque: des livres à propos de n'importe quel micro clan) qui t'emplissaient inutilement nos bibliothèques.
Mais Vampire a tenu sa promesse: des années de jeu passionné et passionnel, une immersion dans un univers très riche et une fontaine de jouvence pour notre imaginaire.
Trente ans après , je vois bien tous les défauts du système D10 que j'encensais à l'époque. Ayant du l'utiliser il y a 2 ans pour faire jouer une campagne Changelin « 20 ans après », je constate combien il a vieilli mais il a bien servi de support à l'imaginaire. Et à défaut de scénarios, nous avons eu de beaux romans sur les vampires que j'ai dévorés un par un, m'abreuvant à cette source noire et sombre avec frénésie.
Oui Vampire, la première édition de cet ouvrage (je ne suis pas sûr que ce soit la bonne version que je commente mais je l'ai pratiquée aussi) a été une riche épopée.