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Critique de Sachenka


Un homme traine dans Lisbonne, dans le port. Cet Allemand cherche argent et visas pour embarquer sur le dernier paquebot qui pourrait l'entrainer, lui et sa petite amie, vers le monde libre dès le lendemain. C'est que nous sommes en 1942, les Nazis ont envahi la France et contrôlent l'essentiel de l'Europe. On pourrait s'attendre à un roman noir, qui raconte les péripéties de cet homme prêt à tout (ou presque) pour essayer de se faufiler illégalement sur le bateau, quelques rixes dans un bar ou un casino, voire dans une ruelle sombre, mais non ! Désespéré, il se laisse aborder par un inconnu qui lui offre tout ce dont il a besoin mais à une condition : qu'il passe la nuit avec lui, qu'il écoute son histoire. La chance tournerait-elle enfin? C'est La nuit de Lisbonne.

Le récit de Josef Schwarz, ou du moins de l'homme qui utilise cette identité, occupe le reste du roman. Il s'agit d'un autre Allemand, comme lui, qui a dû fuir la persécution, les Nazis, puis la guerre. Un exilé politique, quoi. C'est admirablement bien écrit, comme tout roman d'Erich Maria Remarque. Ceci dit, quand un lecteur est rendu à son énième histoire traitant de ce sujet, l'impact se fait moins sentir et l'enthousiasme n'est plus autant au rendez-vous. C'est malheureux parce, quelque part au milieu du roman, je commençais à m'ennuyer un peu. Ce qui m'a raccroché un peu et qui constitue peut-être l'originalité de cette oeuvre, c'est qu'elle repose également sur une grande histoire d'amour. En effet, tous les sacrifices que Schwarz s'impose, c'est aussi en grande partie pour Hélène. Quel contraste avec la dureté des conflits et l'atmosphère glauque du récit ! Les deux amoureux réussiront-ils à s'enfuir ? le fait que Schwarz offre sa chance au narrateur laisse présager le pire…
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