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Citations sur Volia Volnaïa (84)

Pour eux, les Moscovites, c'étaient des gens capricieux et gâtés qui se démenaient jour et nuit sur les écrans de télévision, sans savoir quoi faire de leur fric. Et eux, c'étaient eux : compétents, pauvres et joyeux. Même les Chinois leur étaient plus proches que les Moscovites et ils les comprenaient mieux.
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Une métamorphose des plus cruelles s'était accomplie : les beaux corps argentés pleins de force et de vitalité n'étaient plus qu'une masse visqueuse, aveugle, lépreuse. L'œuvre de la nature n'était toutefois pas achevée. Leurs alevins petits et ventrus qui ne naîtraient qu'au printemps n'auraient rien eu à manger si leurs parents ne s'étaient pas laissés mourir près des nids, formant ce plancton à l'apparence si peu ragoûtante.
Les poissons se sacrifiaient pour leur progéniture qu'ils ne verraient jamais.
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L'hiver, comme le soleil se levait tard, il se tournait verts le ciel encore noir à l'est en songeant à quelque chose qui le rendait heureux, qui provoquait une douce joie intérieure. Il remerciait alors le Seigneur, demandant que la nouvelle journée soit remplie de force et de labeur. Stepane ne croyait pas à la Vierge. Peut-être parce que , femme et mère, elle ne pouvait punir.
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Tous les gars du coin se ressemblaient : ils voulaient une vie libre. Même au prix d’un pouvoir inique.
Or un pouvoir inique corrompt même la liberté
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En avançant en âge – il avait quarante-trois ans –, il s’était mis à apprécier de plus en plus cette vie solitaire au cœur de la taïga. Il en était lui-même étonné : avec les années, bien des choses cessaient de l’intéresser et s’éloignaient en douceur, quittaient sa vie, mais cette attirance-là ne faisait que croître. Dans la forêt, il se sentait toujours bien. Mieux qu’ailleurs, avec qui que ce soit.
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La molle et lourde ivresse de la victoire lui montait à la tête. Il repassait en revue les détails, cherchant une raison d'être fier de lui. Il y avait de quoi, pourtant il ne ressentait rien de tel. Personne n'était là pour l'admirer, or cela n'a pas de sens de s'admirer soi-même. Pour être fier, on a besoin de quelqu'un d'autre.
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Tout allait bien, sa vie était enthousiasmante, mais depuis un certain temps, plus il avait d'argent et moins il vivait, il le ressentait presque physiquement. Il était stupide d'échanger la vie contre de l'argent, surtout lorsqu'on en avait assez. Assez pour quoi ? Il ne le savait pas, et c'était probablement son problème principal.
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" Alexandre Ivanovitch Goussev ", c'était ce qui était écrit sur son passeport, mais les gamins et les vieillards du bourg l'appelaient simplement "Onc' Sacha", certains ne connaissaient même pas son nom de famille. Il mesurait près d'un mètre quatre-vingts. Un poitrail puissant, velu et toujours à l'air, des bras dont le seul aspect vous rassurait. Avec des bras pareils, on aurait dit qu'il pouvait soulever son Oural par l'avant. Un visage rougeaud, couvert de cicatrices, avec des sourcils gris broussailleux et une moustache. Des yeux gris intelligents, calmes, qu'il plissait avec malice, ou plutôt avec espièglerie.
C'était le chef de la brigade de pêcheurs. Il aimait son travail d'un amour lucide et profond, tout comme il aimait la mer, sa jeune femme et son vieil Oural qu'il conduisait à la façon d'un petite voiture(...)
Au bourg, on tenait compte des avis d'Onc' Sacha, parce qu'il était un homme bien. Rien ne pouvait entamer sa fidélité à lui-même : ni l'argent, ni le malheur, ni la vodka.
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On nous a volé notre rêve, on l'a remplacé par du fric ! Et surtout... le peuple n'a rien contre. On lui jette des miettes de la table des maîtres, il est ravi ! Ca suffit pour acheter de la bière !
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Non, cela n'a pas de sens de faire du fric pour faire du fric... Il y a eu une époque où on avait l'impression de construire quelque chose. Un pays libre, par exemple. En fait, ce n'est pas du tout ce qu'on nous demande.
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