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Citations sur Petit art de la fuite (48)

Nous ne regarderons pas notre montre, c'est nous qui établirons l'heure, les rails s'achèveront mais nous ne monterons jamais dessus, nous irons au musée et mettrons la main aux fesses des statues, nous marcherons sur les paupières du monde, nous attendrons au crépuscule les oiseaux qui crient des syllabes, nous nous habillerons comme deux prêtres insatiablement beaux, nous déchiffrerons les choses, et si cela ne nous plaît pas, nous nous boucherons les oreilles avec du chewing-gum, nous verrons Dieu à la télé, nous écrirons des poèmes indélébiles, nous saupoudrerons nos cils de sel pour rester des marins, nous serons à jamais assoiffés et joyeux, et chaque nuit - les nuits auront un ciel très blanc à plumetis bleu- tu murmureras à mon oreille avant que je m'endorme : tu es le meilleur d'entre tous et le pire d'entre tous.
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-Tu sais que le grand Pablo a peint le portrait de Gertrude Stein. Le résultat déplut à Gertrude qui objecta qu'il ne lui ressemblait pas. Tu sais ce que répliqua Picasso ?
- Non.
- Alors essayez de lui ressembler.

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Le talent n’a rien à voir avec le succès. Le talent c’est un don, mais le succès c’est du travail, et là, seule compte la détermination. De fait, il existe un tas de génies ratés et un tas d’artistes qui ne sont pas des génies mais qui ont du succès.
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Des gens sans rien dans le crâne, le capitalisme vainqueur… un renard en liberté dans un poulailler en liberté. Bien sûr, les poules c’étaient eux, et moi j’étais le renard, je gagnais du fric à la pelle.
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Je bois parce que cela me calme. Je bois parce que j’arrête ainsi de trembler. Je bois parce que l’alcool parvient à réduire au silence les murmures qui se pressent dans ma tête et à balayer l’angoisse qui consume mes jours.
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Mon copain Andrea est un passionné de gares. C’est le seul endroit, prétend-il, où l’on perçoit l’intimité des êtres humains, l’étreinte sincère entre les gens qui arrivent et les gens qui attendent, entre ceux qui partent et ceux qui restent, entre ceux qui rêvent et ceux qui accompagnent : fiancés, amis pour la vie, pères et filles, grands-mères et petits-enfants. C’est un avant-goût du paradis, affirme Andrea : une immense file d’êtres qui s’aiment.
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Vittorio
Je crois en une sorte de karma. Je suis persuadé que tout ce qui nous arrive est proportionnel à notre capacité de le supporter. Ainsi, alors que cette histoire se déroule exactement comme prévu _mal_ , je m'efforce d'en chercher le côté positif,l'articulation permettant de démontrer qu'elle avait un sens précis, qu'elle a servi à quelque chose. Pour ce faire, il me faut fouiller une série de tiroirs émotifs que j'ouvre rarement.
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Je pense aux êtres étranges et fragiles que nous sommes : un geste violent auquel nous avons assisté dans notre enfance peut nous harceler toute la vie. Un événement uniquement vu, non subi, peut influer sur nous en profondeur. Un épisode dont nous n’avons même pas été témoins peut nous changer définitivement.
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On naît, on grandit, on vit au sein d’une famille, on va à l’école, on noue des amitiés, on souffre, on tombe amoureux, on obtient un emploi, on se marie, on fonde une nouvelle famille, on a la vue qui baisse, le corps cède et l’on meurt. Mais parfois la vie montre tous ces éléments dans leur splendeur, les convoyant dans un seul lieu et un seul moment. Quand on est habile, on remarque les concordances et les analogies.
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D'après toi, à quel moment est-il nécessaire de changer, en amour ?
- Avant que ce soit nécessaire.
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