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Critique de Foxfire


Il y a quelques années, sur les conseils d'un libraire avisé, j'avais découvert le duo d'écrivains Ada et Yves Rémy avec le petit recueil « le prophète et le vizir » que j'avais beaucoup aimé. Je m'étais alors promis que cette lecture ne serait pas la dernière et j'avais noté plusieurs titres qui m'intéressaient dont cette « Maison du cygne ». Alors, forcément, lorsque j'ai vu ce titre proposé dans la masse critique « mauvais genres » je me suis empressée de le cocher.

Le début de « la maison du cygne » m'a tout de suite rappelée « le prophète et le vizir ». Même si cette impression s'est estompée au fur et à mesure de ma lecture, il y a en effet des similitudes entre les deux livres. Comme les deux textes du recueil, « la maison du cygne », en tout cas dans sa première partie, a des atours de conte oriental, ce qui n'est pas pour me déplaire. Mais les deux ouvrages ne jouent pas la même partition. Les nouvelles du « prophète et du vizir » s'inscrivaient vraiment dans ce genre du conte oriental et jouaient le registre de l'émerveillement. C'est beaucoup moins le cas dans « la maison du cygne ». le roman n'est pas dénué de poésie mais ne joue pas sur un aspect enchanteur. On est ici dans le registre du conte philosophique. La référence à la Caverne de Platon est explicite et il est impossible de ne pas voir en ces enfants instruits à l'écart de la corruption du monde des incarnations en devenir du Philosophe-roi du même Platon. Cette première partie du roman est vraiment passionnante et les auteurs déploient une belle imagination pour proposer un traitement original de ce thème pourtant très classique. Les personnages sont bien caractérisés et s'avèrent attachants. Les questionnements et les réflexions ne rendent pas le récit lourd, au contraire, il y a une forme de suspense et le récit a tout de même un côté ludique.
La seconde partie va suivre plus précisément un personnage dans un contexte assez différent de celui de la première partie, plus ancré dans le réel, moins déconnecté du quotidien. Pour autant, cette seconde partie n'est pas dénuée d'étrangeté ni d'une poésie à la tonalité bizarre. le récit se fait ici moins philosophique et prend plutôt l'allure d'un récit d'apprentissage qui va même prendre une tournure quasi mystique. Cette 2ème partie m'a un peu moins séduite que la première mais elle est tout de même très réussie et on ressort de cette lecture sans une once de déception.

Décidément, je n'en ai pas fini avec Ada et Yves Rémy. Je remercie Babelio et les éditions Dystopia pour m'avoir offert ce moment de lecture beau et riche, poétique et intelligent.
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