AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de deslivresquisenvolent


Une ode à la différence, au respect et à l'humanité.

Dans ce roman polyphonique en trois actes, nous découvrons progressivement Isor, une enfant singulière.

Dans la première partie, la voix des parents s'exprime, se répondant l'un et l'autre avec des émotions contradictoires sur la progressive découverte de la différence de leur fille. La joie se transforme en inquiétude puis en détresse de ne jamais recevoir son affection, de chercher les signes de son amour. Isor est dans son monde, alterne entre la colère et le mutisme, s'exprime par le corps avec grâce, mais ne joue pas. Elle leur échappe. Ils sont désarmés et se replient sur eux-mêmes, s'isolant pour se protéger des dangers et du regard des autres.

La deuxième partie laisse entendre la voix de Lucien, leur voisin septuagénaire, qui reçoit un jour la visite d'Isor. Lucien, un être cabossé n'attendant plus rien de la vie. Entre ces deux personnes que les décennies oppose, le coup de foudre est immédiat, brisant tous les tabous. Lucien réussit à briser la carapace d'Isor, il la comprend, et un mode de communication magique, presque mystique, s'établit entre eux.

Dans le troisième acte, on quitte le progressivement le réalisme pour entrer dans le conte. Isor a 16 ans, elle se révèle enfin et s'ouvre au monde. L'autrice créé pour elle un langage, qui est lumineux et poétique.

Alice Renard, à seulement 21 ans, est une virtuose de l'écriture et montre une grande maturité pour ce premier roman. Elle réussit à se mettre dans la peau de chaque personnage, analysant leurs sentiments avec justesse. Comme Isor, ce roman n'entre dans aucune case, il est unique. Il m'a emportée dans un monde de tolérance, de respect et de langages secrets.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}