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Critique de bdelhausse


Ruth Rendell aime jouer avec les lecteurs... The best man to die, titre en anglais, mal traduit au départ par un Qui a tué Charlie Hatton? où on a fait disparaître le jeu de mot sur "best man", le témoin, donc. Mettre Qui a tué... cela servait peut-être à appâter le fan d'Agatha Christie. Bref, en retraduisant le titre, avec le meilleur des témoins, on retrouve un jeu de mot. Les mariages et les crimes ont cela en commun: ils ont besoin de témoins...

Ruth Rendell joue encore davantage avec le lecteur... le marié ne veut plus se marier vue le meurtre de son témoin. L'inspecteur Wexford assiste quand même alors à une scène de mariage sur les marches de l'église... Cela permet à Wexford de s'épancher sur le mariage en tant qu'institution... Puis on apprend que les mariés ont quand même décidé de passer devant l'officier d'état civil... mais en catimini.

Le témoin était chauffeur poids lourds... et plein aux as. On peut se dire que c'est cela qui l'a tué... mais encore faut-il le prouver. Et que dire de cette dame qui a réchappé d'un accident de la route, fatal à son mari et à sa fille... même si elle prétend que sa fille est en Allemagne et qu'il n'y avait qu'elle et son mari dans l'auto? Et si cette affaire était liée au meurtre de Charlie Hatton? Oui, mais comment?

Wexford, quant à lui, promène un chien que sa fille garde pour un ami. le voilà à discourir sur la place de la femme... et sur l'électro-ménager. Il semble que pas mal de gens ont de l'argent liquide... c'est toujours suspect...

Ce que j'aime chez Ruth Rendell dans la série des Wexford, c'est cet aspect "vie de famille", le bon sens de l'inspecteur, le fait qu'il ne résoud pas tout et que ses hommes ont parfois davantage raison que lui. Les enquêtes font vrai, elles sont laborieuses, méticuleuses, hasardeuses... Ce qui m'a dérangé dans ce tome, c'est justement que Burden et Wexford résolvent toute l'affaire un peu par hasard, à force d'hypothèses et de chance. Il en faut de la chance, mais j'aurais préféré m'en passer dans ce roman.
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