AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Chaplum


Ni chair ni sang est une enquête de l'inspecteur Wexford, personnage récurrent de Ruth Rendell. Ce titre est d'ailleurs le dernier paru de la série, du moins en français. Je commence donc, une fois encore, ma découverte d'une série, non pas par le début mais carrément par la fin. Mais dans ce cas, c'est un choix délibéré et réfléchi.

A Flagford, comme chaque année à cette saison, Jim et sa chienne Honey cherchent des truffes sur le terrain à l'abandon des Grimble. Mais cette fois, au lieu d'un précieux champignon, Honey mettra à jour un cadavre, vraisemblablement enfoui là depuis plus de dix ans. Les recherches pour l'identifier ne sont pas aisées, d'autant plus que le voisinage n'est pas coopératif et que la liste des personnes disparues à cette époque ne fournit pas une aide considérable. Les choses se corsent quand un deuxième corps est découvert dans la cave du bungalow qui tombe en ruine sur le terrain.
A cette sombre histoire s'ajoute le drame de l'excision que la fille de Wexford met au devant de la scène en créant une association de lutte contre cette pratique ignoble.

Dans un premier temps, j'ai eu un peu de mal à me plonger dans ce roman, ce que je m'explique mal étant donné que c'est un genre que j'affectionne généralement. Pas le bon moment ? Ou alors le fait de commencer par le dernier volume paru constituait un frein ? Difficile à dire. Mais toujours est-il que j'ai péniblement avancé dans ma lecture des cent premières pages, ne trouvant pas mes marques. C'est vrai que le fait de ne pas connaître les différents personnages récurrents est déstabilisant quand on lit un roman dans lequel ils sont bien installés et où l'auteur estime sûrement que son lecteur les connaît et qu'elle ne doit donc plus les présenter. Mais en plus de ça, je me suis aussi rapidement ennuyée, trouvant que l'enquête s'enlisait, que les policiers tournaient beaucoup en rond à chercher l'identité des cadavres. Et j'en étais là quand enfin le déblocage a eu lieu et que mon intérêt est grimpé en flèche. A partir de là, je n'ai plus lâché le roman jusqu'au dénouement !

Ce roman s'inscrit donc dans la lignée des romans policiers anglais classiques tels que je les aime. Ruth rendell balade son lecteur à travers de fausses pistes, via quelques ficelles plus ou moins habiles. Elle esquisse des personnages hauts en couleurs, dans cette campagne de la région du Sussex, entre ce propriétaire hargneux et qui joue de sa santé, le romancier qui vit avec son épouse et son ex-femme, deux douces fol-dingues ou la veuve pleurnicheuse. Et j'en passe, tout le monde est croqué par la romancière anglaise, qui profite de ce roman pour évoquer le problème de l'excision car la ville où exerce Wexford est habitée par une grande communauté somalienne.
L'inspecteur Wexford, à l'inverse des habituels héros de romans policiers anglais, est marié et vit une vie de famille assez paisible. Ce qui nous change en positif ! Et m'a permis de ne pas avoir eu trop de mal à comprendre sa situation familiale ! Et même s'il aime boire un verre de vin rouge, il n'a aucun problème d'alcoolisme ou de dépression. Ouf !

J'ai donc aimé ce roman policier, même si je me demande si Ruth rendell n'excelle pas davantage dans ses romans psychologiques criminels.
Lien : http://www.chaplum.com/ni-ch..
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}