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Critique de florigny


Prologue : 2011, Toby Greenwell confie à Grace un manuscrit des années 30, "L'enfant née d'une enfant", afin qu'elle évalue ses chances d'être édité, celui-ci n'ayant pu l'être au moment de sa rédaction, pour cause de bienséance, de qu'en-dira-t-on, d'hypocrisie, de lois particulièrement répressives dans cette Angleterre post-victorienne.


Dans le même temps, Andrew et Grace, frère et soeur, héritent de la maison bourgeoise de Verity, leur grand-mère maternelle, et décident d'y vivre ensemble. Grace, tout en enseignant dans une université, travaille sur une thèse : "les mères célibataires", trouvant les matériaux nécessaires à ses recherches dans la littérature anglaise. Andrew, quant à lui, bosse dans une maison d'édition et installe rapidement son amant, James, dans la maison de mamy.


La deuxième partie du roman, intitulée "1929, l'enfant née d'une enfant", est la plus longue. Maud, jeune fille de 15 ans en 1929 entre en scène. Ayant fauté, enceinte, la société corsetée lui rappelle rapidement où se trouve le droit chemin en lui laissant le choix entre être déportée ou se jeter dans la rivière.


Dans ce roman, comme dans les précédents, Ruth Rendell s'engage dans la lutte contre l'illettrisme et défend les droits des femmes et des enfants. L'écriture de Ruth Rendell à la fois élégante et classique, son vocabulaire précis et riche sans être condescendant servent son aptitude à analyser la plus infime des émotions ressenties par ses personnages. En plus de l'intrigue diaboliquement ficelée, "Une vie si convenable" est une grande page d'histoire contemporaine qui concerne toutes les femmes et ceux pour qui le mariage n'est pas un credo. Ruth Rendell évoque une époque pas si lointaine où la morale, la religion, la bien-pensance, les convenances, ostracisaient des hommes, des femmes, de toutes jeunes filles, ruinaient leur vie à tout jamais et les obligeaient à vivre dans le mensonge et la crainte d'une injuste justice.
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