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Critique de Babbu2A


Finalement, le plus grand plaisir que j'ai éprouvé est sans doute celui de l'attente de recevoir ce livre écrit par la Papesse de la littérature érotique. J'aimais en effet l'idée de découvrir un nouveau genre (vaut mieux "dard" que jamais !), ainsi que celle de recevoir un cadeau de Babelio (avec mes sincères remerciements).

Puis l'ouvrage est arrivé. J'ai démarré aussitôt la lecture et très vite je n'ai cessé de penser à suivre le "3ème droit imprescriptible du lecteur" selon Daniel PENNACComme un roman ») ; celui de ne pas finir un livre !

Je suis à la page 100, autrement dit pas très loin de la moitié de l'ouvrage, et la dernière phrase que je viens de lire est : "Allez-y, mesdemoiselles, sortez vos testicules !". J'arrête là. J'abandonne. C'est très inhabituel chez moi mais je décide de stopper la lecture de ce livre.

Il faut dire que dès la première page, j'ai été déçu.

Tout d'abord, contrairement à ce qui est indiqué sur la 1ère de couverture, ce livre relève plus de l'essai que du roman : c'est très autobiographique, il n'y a pas d'histoire, pas vraiment d'intrigue et ce livre n'est finalement que le recueil de divagations pseudo-érotiques d'une écrivaine qui, de mots en maux, explore tous les recoins de sa caverne à fantasmes.
Quelque part, je me suis même senti abusé. Je m'attendais à lire une histoire sentimentale subtilement renforcée d'un enrobage érotique mais finalement je me suis retrouvé avec un amas de pages souvent indigestes remplies de figures de styles et de réflexions plus ou moins intéressantes.

Par ailleurs, je dois aussi avouer que le sujet m'a laissé perplexe pour ne pas dire indifférent. Je me suis ainsi retrouvé à lire des pages et des pages et des pages dont le thème essentiel se limite aux roubignoles du personnage masculin principal. Certain(e)s seront sans doute ébloui(e)s par cette prouesse remarquable et "couillue", mais n'étant pas plus intéressé que ça par ce défi littéraire, l'hétérosexuel que je suis en est surtout sorti frustré et aurait aimé qu'on parle un peu plus des attributs de ces dames. Mais après tout je n'ai qu'à m'en prendre à moi-même. J'aurais dû mieux lire la 4ème de couverture et un peu moins les deux critiques dithyrambiques qui se trouvaient alors sur le site Babelio.

La forme disais-je m'a aussi déçu. le vocabulaire est certes riche et les phrases techniquement élaborées (François Rey est professeure de Français tout de même !) mais au final l'écriture manque terriblement de fluidité. Je m'attendais à des rondeurs et j'ai trouvé beaucoup d'angles. J'espérais être porté par le flot des mots et de l'histoire, mais en définitive j'ai dû gravir chacune des 100 premières pages. Je suis lassé.

Et le style. Parlons-en ! Je l'ai trouvé emphatique, gonflé, pompeux, comme s'il devait compenser la faiblesse des sujets abordés. Que Françoise Rey me pardonne (elle le peut bien en tant que Papesse, n'est-ce pas !), mais cette façon d'écrire, m'est apparue à ce point surchargée, lourde, pesante, que soudainement m'est venue à l'esprit l'image de ces épais et massifs placards de médailles et de décorations que les vieux officiers généraux soviétiques arboraient autrefois sur leurs uniformes. Lourd, emphatique, gonflé, pompeux…

J'arrête donc la lecture de ce livre. Par désintérêt, par frustration, par incapacité et par déception ! J'aurais pu, en clin d'oeil, mettre une note en-dessous de la ceinture, mais comme je ne veux pas être trop "casse-bonbons", et que je reconnais tout de même le travail littéraire de ce livre, je la mets à hauteur de l'attribut, soit à 2,5 sur 5.
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