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Citations sur Une culture du viol à la française (21)

C'était très difficile pour elle ; avec une finesse d'analyse remarquable, elle trouvait beaucoup plus facile de voir son père en victime qu'en coupable parce qu'au moins ainsi elle pouvait arriver à l'aimer. Elle avait longtemps cru qu'il serait plus facile de se haïr que de le haïr.
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« Ce bref rappel historique de la pensée profondément misogyne qui a imprégné la France pendant des siècles est nécessaire pour comprendre la persistance du sexisme et de la culture du viol de nos jours. »
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Nous n'avons plus le temps. Plus le temps de soigner les ego de ceux qui se sentent davantage blessés par ce que nous disons que la réalité des violences sexuelles. Plus le temps que la honte change de camp. Plus le temps que les victimes continuent à se reconstruire seules dans leur coin. Plus le temps qu'elles épongent une culpabilité qu'elles ne devraient jamais ressentir. Plus le temps que les violences sexuelles passent de la rubrique "faits divers" à "politique". Plus le temps d'attendre. Plus le temps de rassurer les hommes. Plus le temps de leur caresser la misère sexuelle. Plus le temps d'être importunées.
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Même lorsque l’agresseur sexuel reconnaît qu’il a commis les actes qui lui sont reprochés, il met encore une forme de distanciation face aux gestes qu’il a pu faire. Certes, il les a bien commis, certes, dans d’autres contextes cela serait un viol ou une agression sexuelle, mais dans son cas précis, cela n’a strictement rien à voir. On les verra alors parler de « dérapage », « d’humour un peu lourd », de « culture tactile », de « problèmes personnels » ou de « choses qui tournent mal ».
Une des idées les plus courantes en la matière est d’évoquer une « pulsion irrépressible » qui aurait ôté tout libre-arbitre à celui qui en aurait été victime. En effet, on finit par considérer l’auteur de violences sexuelles comme sa principale victime.
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La comparaison entre les victimes des violences sexuelles qui parlent et la dénonciation des Juifs pendant la guerre nous renvoie encore une fois à l'idée que lutter contre les violences sexuelles, c'est au fond trahir sa patrie, attenter à l'identité nationale française. Si celles et ceux qui ont dénoncé les Juifs n'ont pas - loin de là - tous été jugés, ils sont vus néanmoins comme traîtres à la France et à ses valeurs. En osant cette comparaison, on fait donc de celles et ceux qui parlent des violences sexuelles subies des traîtres et des traîtresses. Quel meilleur moyen de montrer que dans l'ADN de la France il y a aussi la défense des violences sexuelles ?
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« Le mot sexisme serait apparu le 18 novembre 1965 aux États-Unis lorsqu’une enseignante, Pauline Leet (…) »
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Le harcèlement sexuel ne doit jamais être une option ; on ne siffle pas les femmes dans la rue, on ne leur donne pas notre opinion sur leur tenue, leur sourire ou son absence ou leur physique. Le harcèlement fait que les femmes se sentent objectivées, c'est-à-dire qu'elles apprennent à penser à leur propre corps en tant qu'objets du désir des hommes, au lieu de l'apprécier pour ses capacités ou sa force. Il a été montré que cela conduit à la dépression, à l'anxiété, aux troubles du comportement alimentaire et à de mauvais résultats scolaires. Il est important de dire à ses amis, ses camarades, ses collègues, bref aux autres hommes, qu'on n'est pas à l'aise avec le fait d'importuner des femmes. Une étude a montré que 80% des hommes se sentent mal à l'aise lorsque d'autres hommes font des remarques sexistes sur les femmes mais qu'ils n'osent rien dire car ils pensent être les seuls à le penser.
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On va donc reprocher à certaines victimes de n’avoir pas dit non, à d’autres de ne pas l’avoir dit assez clairement et à celles qui l’ont fait que ce n’est pas un « non » qui convient non plus. Finalement, aucun refus ne convient, il n’est jamais assez fort, assez audible, assez clair
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La lutte pour mettre fin aux violences sexuelles n’a pas à avoir d’autre but en soi, cela en est un suffisant. Et si elle doit passer par le fait de repenser nos rapports amoureux, c’est plutôt une chance, une promesse, qu’une crainte
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Nous n’avons plus le temps. Plus le temps de soigner les ego de ceux qui se sentent davantage blessés parce que nous disons que par la réalité des violences sexuelles. Plus le temps pour que la honte change de camp
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