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Citations sur Une question de taille (11)

Quand les choses sont trop petites, il faut les faire croître. Quand elles sont trop grosses, il faut les faire décroître. A l'heure actuelle, il n'y a aucun doute sur la direction qu'il est opportun et urgent d'adopter. Cela signifie nullement que cette direction sera prise. Car lorsque les choses sont de venues trop grosses, elles s'autonomisent, échappent à tout contrôle et continuent de grossir sans qu'on y puisse rien.
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Il ne s'agit plus tant de surmonter les difficultés que de leur survivre.
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Parler d’effondrement du monde tel que nous le connaissons est délicat.
Ou bien nous situons cet effondrement dans le futur, et alors nous semblons ignorer tout ce qui montre qu’il est déjà en cours ; ou bien nous insistons sur ses manifestations présentes, au risque de ne plus mesurer ce qui est à venir.
De plus, nos sentiments face à la destruction sont ambigus : à l’horreur se mêle une forme d’attente et de soulagement.
Nous savons en effet que la trajectoire actuelle conduit au désastre, mais nous nous montrons incapables de la modifier.
Nous en sommes réduits à suivre le mouvement en y adhérant de moins en moins, dans une forme de défection intérieure, et à attendre la catastrophe comme seule à même de nous obliger à changer.
(page 16)
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La liberté que donne un dispositif suppose la possibilité de pouvoir s'en passer.
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Le progrès technique a toujours été ambivalent, comportant bénéfices et inconvénients.
Que, globalement, les avantages l’aient longtemps emporté sur les nuisances ne signifie pas que tel soit le cas indéfiniment.
Comme l’a noté Simone Weil, « plus le niveau de la technique est élevé, plus les avantages que peuvent apporter des progrès nouveaux diminuent par rapport aux inconvénients » - jusqu’au moment où les inconvénients dominent.
(page 35)
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L’un des événements les plus importants de l’histoire des derniers siècles est le fait que nous avons cessé de vivre dans un cosmos.
Dans la langue grecque archaïque, le mot désignait un ordre, un bon ordre, la beauté résultant d’une disposition harmonieuse (sens esthétique qui se perçoit encore dans le français moderne « cosmétique »). (…)
On a attribué à Pythagore (VIe siècle avant Jésus-Christ) le premier usage de « cosmos » pour désigner l’ensemble des choses.
Le choix de ce mot n’est évidemment pas neutre : l’ensemble des choses étant d’emblée perçu comme un tout bien ordonné, bien partagé, où chaque élément occupait la place qui lui revenait.
(page 103)
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Pourquoi cela ne peut-il durer ?
Il y a d’abord, évidente, l’impossibilité pour l’humanité de continuer longtemps encore à solliciter des ressources naturelles en voie d’épuisement.
Face aux avertissements, les optimistes se rassurent en disant que ce n’est pas la première fois qu’on prédit la tourmente, que la terre en a vu d’autres.
Eh bien non, elle n’a jamais rien vu qui ressemble de près ou de loin à ce qui se produit actuellement.
Il est vain de vouloir se tranquilliser avec des précédents, car il n’en existe pas.
(page 17)
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En revanche les débats d’aujourd’hui, non seulement n’aident pas à dégager le consensus qu’ils sont censés produire, mais interdisent sa formation, exacerbent les antagonismes, font progresser l’incompréhension mutuelle.
Même quand les protagonistes ont suffisamment d’honnêteté et de bonne volonté pour s’entendre sur les réalités objectives, ce qui est rare, cet agrément préalable ne préjuge en rien d’un accord sur la conduite à adopter dès lors que, dans l’univers moderne, il n’y a plus de lien entre l’être et le devoir-être.
(page 149)
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Devant les dégâts provoqués par la démesure des sociétés contemporaines, et les menaces qui s’accumulent, la nécessité de renouer avec la limite est en passe de devenir un lieu commun.
(page 148)
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La science moderne et le libéralisme ont tous deux joué leur rôle dans la perte du sens des proportions et dans la démesure.
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