Le dieu du carnage poursuit son petit bonhomme de chemin dans la production littéraire de
Yasmina Reza. On a pu comparer la famille
Popper (dont l'auteur fait de l'aîné,
Serge, râleur et rarement content, celui autour duquel tourne la fratrie) à une nouvelle famille Fenouillard, à la mode ashkénaze importée de Hongrie. Les engueulades y sont légions, les psychoses s'étalent sans complexe. Reza nous offre mine de rien une peinture acide de notre époque, parsemée de dialogues souvent drôles, percutants et grinçants (on sent la maîtrise de l'écriture pour le
théâtre).
Une adaptation au cinéma ? On aurait bien vu feu
Jean-Pierre Bacri dans le rôle titre. A supposer que le morceau d'anthologie du livre, une ébouriffante escapade touristique à Auschwitz, soit transposable sur grand écran sans recueillir les cris d'orfraie des belles âmes de nos chers réseaux sociaux. Au total, un moment de lecture fort recommandable.
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