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Critique de marina53


Des braquages qui ont mal tourné. Et une nouvelle maison pour Milan: la prison. En 1985, à 20 ans, le voilà condamné à 20 ans ferme. Une peine qu'il accepte. Des conditions de (sur)vie un peu moins. Déshumanisés, entassés comme des bêtes, trop peu de douches et de parloirs, telles sont les conditions de vie difficiles, parfois humiliantes. Une altercation avec un autre prisonnier lors de la promenade, une lettre d'amour envoyée à la juge d'instruction et le voilà condamné à dix jours de quartier disciplinaire. Mais Milan, forte tête, qui aspire à un peu plus de dignité, ne compte pas en rester là pour autant. Convaincant ses camarades de le suivre, il tentera d'expliquer à coups de gueulantes, d'émeutes et de provocations que leurs conditions d'enfermement sont à la limite de l'humain...

Partant du témoignage de Milko, président de l'association Ban Public, Sylvain Ricard nous enferme dans ces prisons aux conditions de vie déplorables. Milan, lui, n'aspire finalement qu'à une chose: purger sa peine dans la dignité. Mais, trop forte tête que les matons prennent un malin plaisir à recadrer, il subira les affres de son comportement. Sans parti pris, Sylvain Ricard dénonce simplement les conditions de vie carcérales. Des transferts incessants et inexpliqués aux heures de parloir supprimées en passant par les humiliations, le courrier détourné ou les violences (physiques et psychologiques), rien n'est épargné au prisonnier. Un témoignage plutôt sombre et inquiétant qui, on l'espère, réveillera quelques esprits. le trait de Nicoby, anguleux et vif, et ses couleurs judicieusement choisies (clair pour l'extérieur, sombre pour l'intérieur) collent parfaitement à cette ambiance plutôt oppressante.
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