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Critique de Noctenbule


Les virus meurtriers font partis des sujets classés secrets par les états du monde. On sait par exemple que les guerres sont des moments propices à faire des tests comme ce fameux gaz moutarde dont a pu évaluer la dangerosité. Toutefois cela a donné en 1925, sous la pression de l'opinion la signature du protocole de Genève interdisant « l'emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques ». L'Histoire et l'actualité nous ont démontré le non-respect de cet engagement plus d'une fois. La nouvelle pandémie permet de confronter les avis de scientifiques à ceux de complotistes sur la création de ce nouveau virus. le sujet intrigue, intéresse, permet à l'imagination tous les possibles. Alors quoi d'étonnant que Sylvain Ricard s'en serve au coeur d'un récit fictionnel qui n'est pas nous interroger sur la vraisemblance de certaines réactions. Un virus créé en laboratoire, une expérience qui tourne mal et une contagion qui peut décimer une population innocente. Un scénario qui n'est pas si novateur car on l'a déjà vu dans de nombreux films, romans et comics. Pourtant, on se laisse prendre au jeu car nous sommes en France, sur un bateau de croisière, plusieurs ministères sont impliqués et on se sait comment la gestion de crise va se mettre en place. Les médias sont informés de ce qui se passe ce qui change les actions menées. Y a-t-il une bonne ou une mauvaise manière de faire ? Comment communiquer que cela soit auprès des probables victimes que des médias qui rôdent ? Car derrière se cache aussi des choix politiques, des carrières, des gestions de budget et personne ne veut perdre ni sa place et ni ces avantages. Comme le bateau est coupé de tout, tout y est possible. L'état peut dire une chose et faire son contraire. Seuls ceux qui sont dans la place pourraient contredire les faits. Et n'est-ce pas aussi une sacrée opportunité de voir les dégâts réels que peuvent faire cette nouvelle création ? C'est tout de même mieux que sur des souris. Nietsche disait : « La morale n'est qu'une interprétation - ou plus exactement une fausse interprétation - de certains phénomènes ». Dans ce cas, c'est bien au plus fort ou au vainqueur d'écrire leur vérité. Pour l'instant, on ne sait pas encore ce qui va se passer sur ce bateau car cela se termine avec une action des plus mystérieuses. Quel avenir a choisi les puissants pour tous les passagers ? Une accroche très judicieuse qui nous incite à vouloir en savoir plus.
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