L'autre nous libère de notre pauvreté en nous montrant de nouveaux possibles. Il élargit notre champ de vision. Même ses faiblesses nous font grandir car elles interrogent les nôtres. Tout ce qui nous ouvre au monde nous sauve.
Ainsi, les mains que nous tendons, en secret, se tournent aussi vers nous mêmes.
La réalisation d'un désir ne depend pas que des hommes. Pour qu'il aboutisse, il faut s' abandonner, admettre une alchimie qui nous dépasse.
Comment avoir l'orgueil de tout maitriser, comment prétendre que notre vie ne dépend que de nous, que l'invisible n'a pas une part à jouer dans l'existence ?
Toujours s' en remettre à plus haut que soi. Tomber les armes pour viser juste. Ainsi, nous n'aurons plus de crainte à consentir au désir, car nous saurons qu'il est porté par autre chose que nous-mêmes. Toute aventure essentielle pousse nos âmes au-delà d'elles-mêmes.
Le plus beau compliment que l'on peut faire a quelqu'un est de déclarer qu'il est comme nous..
La vie n'est que regard.
Si nous attendons du monde qu'il nous anime, de la matière qu'elle nous porte et nous console, il nous reste plus qu'à mourir à petit feu.
Le desir s' en remet aux anges. Il porte en lui la possibilité d'être ou de ne pas être. Or, une volonté qui s' emporte sans prendre garde à cette alchimie inconsciente échoue. Il ne faut pas se moquer des astres, ils ont leur part à jouer dans la ronde de nos desirs. Tout agit sur nous et nous modèle à notre insu. Tout coule lorsque l'on reconnaît la partrdes anges car on se laisse orienter par la source du désir. L'esprit nous guide lorsque l'on donne la main au silence.
Vivre de désir, c'est aller chercher le déséquilibre qui nous apprend à tenir debout.
Le seul moyen d'être heureux est de se moquer du bonheur. L'accueillir quand il vient sans s'épuiser à l'espérer. Écouter ce qui parle au plus fort de nous et le reste suivra en un temps qu'on ignore.
Vivre vite avant de mourir
Le désir est une petite mort car il est le signe d'un manque d'être. Mais il est aussi la projection de l'excès qui nous habite. Il devient paradoxalement l'expression de notre faille et de notre abondance. Nous ne pouvons nous suffire à nous-mêmes et, en même temps, il y a un torrent en nous qui ne demande qu'à jaillir...
On n'a pas d'âge quand on est en quête. La fébrilité et la passion peuvent même devenir une revanche sur la souffrance. Une sorte de défi que l'on lance à la vie : elle blesse mais on avance ; elle est vaine, mais nos joyrnees combkent notre faim ; nous sommes à terre mais nous avons le ciel. La vie nous écorche, mais nous avons un rêve à défendre.
Liberté de la vie intérieure
La chasteté est encore une façon de revendiquer notre liberté. Parfois en effet celle-ci nous libère, car se retirer de la ronde de nos désirs est un moyen de ne pas nous laisser posséder par eux. La distance met notre vie en lumière.