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Citations sur La Jeune Fille aux oracles (42)

C’était une espèce de transformation magique qui durait jusqu’au jour où le Roi-Soleil posait ses yeux ailleurs, et alors la magie s’évanouissait.

Chapitre 18
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— J’aimerais savoir si… un amant… de la plus haute noblesse qui soit me reviendra, murmura-t-elle en prenant garde de ne pas être entendue de ses dames de compagnie.
Oh ! mon Dieu, pensai-je, encore une qui veut être la favorite du roi. Elles étaient des douzaines, de tous les rangs. La petite noblesse de province économisait jusqu’à ses derniers sous pour que ses plus jolies filles soient présentées à la Cour ; les grandes dames, mariées ou non, payaient des pots-de-vin pour obtenir une place de dame d’honneur de la reine ou toute autre position qui leur permettrait d’être régulièrement vues par le roi. Elles intriguaient, s’agitaient et achetaient quantité de philtres d’amour. Une nuit avec le roi, et la Cour s’inclinait devant vous. « C’est la nouvelle favorite », murmurait-on sur votre passage, et les autres femmes détournaient avec froideur leurs visages poudrés. C’était une espèce de transformation magique qui durait jusqu’au jour où le Roi-Soleil posait ses yeux ailleurs, et alors la magie s’évanouissait. La position suprême, même l’espace d’un court instant, et votre famille jouissait de toutes sortes de privilèges – pensions, offices, titres. Seule la situation d’ancienne maîtresse n’était pas enviable : tout le monde connaissait le sort de La Vallière ; faite duchesse par le roi, elle était aujourd’hui enfermée entre les quatre murs humides et froids d’une cellule du couvent des Carmélites et séparée de ses enfants.

Chapitre 18
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Le bruit court que certains des grands noms de France sont impliqués dans un commerce clandestin de poisons. Sa Majesté a peur que de telles affabulations ne nuisent à la gloire de son règne. Jusqu’à présent, la marquise est la seule femme de qualité à être liée à ces crimes. Sa Majesté souhaiterait que vous meniez une enquête sur ses complices éventuels. Ce ne sera que lorsque nous aurons prouvé de façon certaine qu’il s’agit d’un monstre isolé que nous pourrons faire taire ces rumeurs.

Chapitre 17
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Tout ce que fait notre monarque est la perfection même, y compris s’asseoir sur sa chaise percée lors de la cérémonie du petit coucher.

Chapitre 16
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Je parcourus l’immense salle des yeux à la recherche d’une table qui me conviendrait. Autour de moi, tout n’était qu’or, lambris de bois rares sculptés, objets et meubles en métal précieux ; pourtant, malgré tout ce luxe, la pièce semblait froide et sans âme. Je finis par comprendre pourquoi. C’était ce genre d’endroit où ne passent jamais l’esprit ni l’érudition. La reine espagnole était l’une des femmes les plus stupides du royaume, et sa conversation morne et dénuée de tout intérêt.

Chapitre 16
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— Le diable…, reprit-il, songeur, quand l’avez-vous rencontré ? Pouvez-vous me le faire connaître ? Avez-vous été obligée de lui donner votre âme en échange de ce don surnaturel ?
Je commençais à être agacée par ses balivernes.
— Pas que je sache, répondis-je d’un ton léger en essayant de prendre de la distance par rapport à ses paroles. Je ne suis que le malheureux produit de l’alchimie. Une femme de bonne famille semblable aux autres… trahie par l’amour… une expérience qui a mal tourné.

Chapitre 15
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C’était le visage d’une étrangère, un visage que je reconnaissais à peine sous la poudre blanche et avec ces sourcils hauts dont l’arc avait été volontairement accentué : l’apparence d’un très grand âge cachée sous le masque de la jeunesse. C’était beau, d’une certaine manière, mais totalement inattendu. (...)
On eût dit que j’arrivais du siècle précédent, vieille femme préservée par un terrible et secret artifice qui lui avait donné l’apparence de l’éternelle jeunesse. J’étais absolument enchantée. Une femme mystérieuse. Une nouvelle femme. — Incroyable. Le Sage secoua la tête en me considérant. Puis il se tourna vers la Voisin avant de poser de nouveau les yeux sur moi. Le regard noir de la sorcière brillait de plaisir tant elle était fière de son œuvre.

Chapitre 11
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Il faut savoir, en effet, qu’en ces temps de corruption, où les libertins ne se confessaient qu’au seuil de la mort, et les soldats et les libres penseurs presque jamais, les sorcières de Paris ne manquaient jamais la messe. Seuls le roi et sa cour les égalaient dans leur stricte observance.

Chapitre 11
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La maison de Mme Monvoisin était une véritable usine de l’illusion, avec des trous derrière les tapisseries, un tube acoustique entre la salle à manger et le salon de réception, et des poulies huilées dans le plafond que l’on pouvait faire fonctionner depuis l’étage au-dessus. Je n’étais là que depuis quelques jours que j’avais déjà assisté à l’apparition d’une main d’une blancheur spectrale accrochée fort à propos au bout d’un fil noir. Cependant, je sentais qu’il y avait des choses que je n’aurais pas dû voir.

Chapitre 9
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— Ma fille, votre présence m’est un soutien et une consolation. Reprenons, voulez-vous, au Livre X ; rappelez-moi d’abord comment Aristote définit le vrai bonheur ?
— Aristote nous dit que le vrai bonheur se trouve dans la contemplation, tandis que l’idée commune du bonheur, synonyme de plaisir ou d’amusement, est entretenue par les cours des tyrans.
— Vous apprenez vite ma fille. Continuez la lecture. Et je continuai à lui lire dans l’Ethique à Nicomaque tout ce qui se rapportait au bonheur fondé sur les activités vertueuses ; il hochait la tête quand j’arrivais à un passage qu’il goûtait tout particulièrement, et souriait de son sourire ironique quand je lisais que les esclaves pouvaient apprécier des plaisirs physiques sans être pour autant considérés comme heureux. Je ne comprenais jamais vraiment ce qu’il voulait dire à l’époque, alors que, maintenant que j’ai vieilli, je ne comprends que trop bien avec quelle clarté il voyait alors le monde.

Chapitre 5
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