Un quart de siècle sépare ces deux lectures de l'oeuvre de
Rainer Maria Rilke,
Les Cahiers de Malte Laurids Brigge. À l'époque, au programme de je ne sais plus quelle année de fac, j'avais entamé les premières pages de ce livre avec enthousiasme et puis après une trentaine de pages, survint un blocage. Je crois ne pas avoir achevé sa lecture, ou alors en travers... Sans doute étais-je trop jeune pour un tel ouvrage.
Cette fois, j'ai adhéré à cette oeuvre et l'ai enfin achevée avec 25 ans de retard.
Il est difficile d'en qualifier le genre. Roman, certainement pas. Journal intime plus sûrement. Comme le dit
Rilke lui-même dans une lettre, cela ressemble à des feuillets que l'on trouverait dans un tiroir et qui par fragments, évoqueraient les angoisses d'un personnage fictif nommé Malte Laurids Brigge, dont les ressemblances avec
Rilke sont évidentes bien qu'il s'en soit défendu. Ce n'est pas tant le personnage qui intéresse le lecteur que la perception de ses angoisses resurgies d'une enfance passée dans un château au bord de la Baltique, résurgences provoquées par la plongée dans le grouillement des rues parisiennes.
La prose poétique de
Rilke s'attaque à la mort, à son acceptation, dans un deuxième temps, à l'amour qui traverse la seconde moitié du bouquin pour s'achever sur une parabole de l'enfant prodigue.
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