reconsidérer les catégories dites représentatives sous l’angle des rapports de domination qui les traversent
Longtemps rejetée par la discipline historique, la notion de genre a beaucoup évolué et son usage, toujours en mouvement, fluctue en fonction des enjeux de la recherche. En histoire, le concept sert généralement à mettre au jour les relations de pouvoirs entre les hommes et les femmes et aide à interroger la construction sociales des identités
si les événements du passé étaient soumis à la question du genre, pourrait-on envisager de réécrire l’apprentissage de la République, d’en dessiner une autre histoire en repensant la démocratie, dans son principe comme dans sa pratique ?
C’est alors qu’ont émergé des pratiques et des paroles rendues muettes sous le poids d’une histoire continue qui fut imposée par l’interprétation univoque de tous ceux qui contribuèrent à l’élaboration du sens de l’histoire
Dans cet ouvrage, le genre a été saisi comme concept : il questionne les rapports de pouvoir entre hommes et femmes et m’a permis de repenser l’histoire des constructions identitaires en interrogeant l’universalité des principes énoncés, en leur temps, par les différentes révolutions
Le seul espoir d’exercer le pouvoir contre les règles du système, c’est de le détourner, en dévoilant « l’illusion » du pouvoir fondé sur le modèle de la représentation « une et indivisible », pour imposer une représentation diversifiée des individus, tous différents les uns des autres
Fonder une démocratie suppose des mandats électifs, en rotation permanente, représentatifs d’une réalité sociale au devenir beaucoup plus égalitaire
Ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits, ou tous ont les mêmes ; et celui qui vote contre le droit d’u autre, quelle que soit sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré le sien » (Condorcet en 1790 cité par l’autrice.