Le Grogneux

Sur la couverture, une rue nocturne, un réverbère, L'ombre d'une silhouette de femme, un escarpin dressé sur le pavé... La chaussure est un des personnages importants de ce petit roman policier plein de charme écrit d'une plume légère, élégante et sensible par Iris Rivaldi. Pourquoi? Ce n'est pas dans cette «critique» que vous l'apprendrez mais en ouvrant la couverture, en lisant vous-même ce polar... Voilà un livre que l'on peut lire en hiver, dans un bon fauteuil, en savourant son café, tandis que l'âtre crépite, à moins qu'on n'y plonge en été sur la plage après une matinée de crawl dans une eau transparente... Si vous le lisez en hiver, vous oublierez l'âtre qui crépite, si vous le lisez en été vous oublierez la plage, la mer et toutes celles et ceux qui vous entourent. Ils vous dérangeront. Car vous serez totalement absorbé par cette aventure du Grogneux... le grogneux? Oui. C'est son surnom. Il est commissaire, proche de la retraite, bourru, obstiné dans son travail d'enquêteur mais humain, profondément humain sous sa carapace de policier. Vous croiserez de nombreux personnages dans cette aventure, Iris Rivaldi prend le temps de les dépeindre, de les saisir, de les comprendre, de les modeler... Avec attention, précision, un petit sourire en plus aussi parfois, ce livre dont vous ne quitterez pas l'intrigue des yeux, une fois que vous l'aurez ouvert est écrit pour détendre le lecteur et il est construit avec beaucoup d'adresse ce qui ne gâche rien au plaisir de la lecture. Au fur et à mesure de l'arrivée des personnages, de nouvelles énigmes s'ajoutent à la principale, viennent s'y tisser pour compliquer l'intrigue et déboucher sur un dénouement inattendu mais correspondant pleinement à l'esprit de ce sympathique roman policier. Je vous le conseille. Après avoir lu ce premier volume de la série, vous n'aurez qu'une envie: comme moi vous aurez hâte de retrouver le Grogneux dans une nouvelle enquête... Ce que je vais m'empresser de faire...