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Critique de apcalipticart


Quelle est la place de l'histoire et de sa transmission dans notre vie ? À quel degrés nous sentons nous impliqués dans cette mécanique et comment vivons-nous avec cet héritage ? Voici les thématiques avec lesquelles le lecteur devra composer. Découpé en chapître court, Les Abysses nous plonge au coeur même du tumulte de la transmission historique. le rôle du transmetteur et de son rapport à l'outil de transmission sont au centre de ce livre.

Un ouvrage qui ne fait pas de concessions, des personnages forts de caractères et prêt à défendre leur position peu importe le prix, les sacrifices ou encore les pertes. Ce livre fait forcément échos à notre rapport à nous face aux heures les plus sombres de l'Histoire, peu importe les siècles, peu importe les peuples. Ici, le sujet est très ciblé, violent et pourtant l'écriture de Solomon permet d'aborder avec beaucoup de recul le sujet de ce massacre. Il résulte beaucoup de pudeur dans son écriture mais sans pour autant reléguer au second plan la gravité d'un tel événement.

Tout l'intérêt du livre, pour moi, réside dans la dualité entre Yetu et tous ses interlocuteurs. La diversité des points de vues et de leurs arguments, la difficulté d'homogénéiser et d'objectiver L Histoire, afin de la transmettre au plus grand nombres au-delà de l'émotionnel et pouvoir atteindre la vérité, celle immuable et irréfutable jusqu'à ce qu'elle soit à son tour réfutée. Un cercle sans fin fait de douleurs et d'émotions contradictoires.

Les Abysses, c'est cet endroit sombre que personne n'a pu visiter jusqu'à présent, un lieu où vit tout un royaume de Wadjinrus ces sirènes issues de la cruauté de l'homme, ces corps mi-homme/femme, mi-poisson mis au monde après que l'homme ait atteint la noirceur abyssale de son âme. Tuer la vie sur terre. Mais la mer clémente, mère de toutes les créations dans son royaume donne vie à ses presque fantômes, ses oubliés de la Terre qui ne peuvent se souvenir qu'en souffrant.
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