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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Jalat ilmassa » en finnois, « Les pieds en l'air » traduit en français, cela aurait été aussi un beau titre pour éditer ce premier roman en français.
L'éditeur a choisi d'interpréter plutôt les tentatives de courses d'athlétisme de Aaro, pour nous présenter cette confession intime du passage douloureux d'un adolescent harcelé durant toute sa jeunesse à un statut d'homme enfin libéré de ceux qui étaient ses tortionnaires.
Une approche délicate d'un sujet difficile. Entre la stupéfaction des proches qui n'ont rien vu, la spirale infernale dans laquelle un individu se retrouve coincé, nous naviguons à l'aveugle pour essayer de comprendre comment on peut s'en sortir.
Une belle démonstration du long cheminement à accomplir seul pour enfin reconnaître sa propre valeur, s'assumer tel que l'on est, ne pas hésiter à se tromper, se relever à chaque fois et oser croire en des lendemains meilleurs enfin débarrassé du poids de la culpabilité.
Un bien beau premier roman dont on comprend après lecture le grand succès rencontré en Finlande avec un sujet qui touche facilement ceux qui se croient les plus fragiles.
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Aaro a vécu toute sa scolarité en souffrant de harcèlement. Jeune homme solitaire, il attend beaucoup de son départ pour l'université et la possibilité de changer. Mais il n'est pas facile de se débarrasser de ses habitudes de protection et d'évacuer la peur d'aller vers les autres. Aaro peine à nouer des contacts avec ses camarades de fac et à participer à des soirées. Il continue de se gaver d'anxiolytiques pour tenir et parvenir à entretenir un minimum de liens sociaux. Et voilà qu'enfin, il rencontre une jeune fille…

Aaro vient d'une famille qui a érigé le sport et la compétition en véritable religion. Son père avait fait de lui un champion de course, il subissait les entraînements sans jamais parvenir à dire qu'il détestait cela. de même était-il incapable de dire ce qu'il subissait à l'école. C'était un jeu se disait-il à l'époque, prêt à tout subir pour être considéré comme les autres. Alors il se regarde sans bienveillance, s'autocritique, se fait mal. Il a honte de sa faiblesse, qu'il cache pour faire bonne figure, comme il l'a toujours fait. Honte de lui, de ce qu'il est. Mais loin de ses persécuteurs, loin de sa famille indifférente, Aaro peut commencer tout doucement à se reconstruire. C'est un récit touchant que nous propose là un tout jeune auteur, qui donne à voir de l'intérieur le ressenti et la profonde détresse d'une victime de harcèlement, incapable de dénoncer ses bourreaux et de demander de l'aide.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Aaro m'a bouleversée. Ce roman initiatique, sur fond de harcèlement scolaire, est écrit avec poésie et justesse. Il y a une subtilité, une attention portée sur les détails qui donne à la lecture un caractère inouï. J'ai dévoré ce livre, qui m'a semblé très profond, très fouillé sur la psychologie du personnage, très authentique. Une claque, voilà ce que j'ai ressenti. Ce livre m'a mis une claque, j'en suis ressortie sonnée et lucide.
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Prisonnier de soi-même

Aaro est jeune, il étudie à la fac, il a la vie de devant lui. Mais Aaro traîne derrière lui des souvenirs douloureux tel un boulet fermement accroché à son pied.

L'auteur pose la question du harcèlement scolaire et du traumatisme qu'il peut engendrer sur ceux qui en sont victimes. La plume nous plonge dans le mental délabré d'Aaro, les phrases sont lapidaires, les dialogues laconiques, les descriptions lacunaires traversées par des fulgurances poétiques qui ricochent comme les rires des autres sur Aaro. Difficile d'apprécier son environnement quand on n'a aucun amour propre et que chaque regard ramène à l'enfer que l'on a subi.

De ce fait le récit est quelque peu anxiogène mais aussi parcouru d'une mélancolie tenace. Hanté par les spectres de son enfance, muselé par la honte et asservi au médicament, Aaro n'est pas le personnage le plus guilleret que l'on puisse rencontrer. Cependant le sujet difficile abordé par l'auteur mérité une telle approche.

Sans toucher terre est un roman bouleversant sur un sujet épineux qui secoue nos sociétés, brillamment mis en scène par une plume concise portée par un spleen dévorant.
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Lorsque la souffrance, le sentiment d'infériorité, la haine de soi sont à ce point intériorisés et intégrés comme des évidences, il faut plus qu'un changement de lieu pour reprendre goût à la vie. Aaro a été pendant toute sa scolarité le souffre-douleur des autres enfants. Il s'interdit toutes interactions sociales, ou plutôt croit que les autres les lui refusent secrètement. Pour essayer de contrôler la situation, Aaro s'accroche à tout ce qui lui permet de se sentir en sécurité : une coiffure parfaite, des vêtements de telle marque ou les médicaments. Ce récit d'une grande force, écrit à la première personne, nous plonge violemment dans l'univers d'Aaro, un univers dans lequel le plus petit signal est (sur-)interprété à l'aune de sa détresse. Une lecture marquante.
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