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Critique de bdelhausse


Transperceneige, c'est un train propulsé à toute allure dans un désert blanc et glacial. Ce sont des gens coincés dans ces wagons, rangés par classes sociales, par castes, affamés, assoiffés d'eau et de sexe, de reconnaissance et de liberté. C'est un univers angoissant dans lequel les pulsions humaines atteignent leur paroxysme dû au huis clos. Oppressant, et souvent à l'image de notre propre monde. La terre ne serait-elle pas un train lancé à toute vitesse vers l'inconnu et portant en elle les germes de sa propre destruction?

Terminus... c'est un tome qui déboule 15 ans après la trilogie, avec le même dessinateur mais un nouveau scénariste. Et à ce petit jeu de chaise musicale, Rochette tire (à mon avis) le gros lot avec Olivier Bocquet. le scénario le pousse à réinventer son trait, faisant ressortir le côté brut qui vient adéquatement en contrepoint du récit. Faisant exploser le carcan répétitif de l'enfer blanc, Bocquet surprend le lecteur tout en jouant et rejouant avec les mêmes codes et les mêmes concepts que dans la trilogie initiale.

Nous avions laissé le transperceneige devant un émetteur radio, lançant sur les ondes une musique au pouvoir d'attraction indéniable, agissant sur les trains éperdus aussi sûrement que la lumière sur les moustiques. S'ensuivent de nombreuses péripéties qu'il vaut mieux ne pas déflorer. Mais on dira simplement que l'enfer blanc est également pavé de bonnes intentions, au rang desquelles la vie éternelle ou la pureté de la race sont de sérieux candidats.

On ressort de ce tome avec des sentiments mêlés, entre dégoût et espoir, entre abandon et rage combattive. Toutes mes tripes hurlaient "pas ça", et mon cerveau me lançait "nous y sommes déjà, à ce terminus"...
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