AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Kickou


Pourquoi au singulier ? Car les tigres de papier, ils sont nombreux en cette fin des années 60. Il y a bien sûr les américains qui s'embourbent au Vietnam et qu'haïssent les jeunes maoïstes que sont Rolin et ses amis, qui en sont d'autres ; des tigres en papier. L'auteur nous décrit ces anciens compagnons de « la Cause » comme idéalistes et romantiques, mais surtout, avec le recul, comme des pieds nickelés naïfs et imbéciles. le ton est donc désenchanté et ironique, une sorte de nostalgie goguenarde pleine d'autodérision. L'action se passe en une nuit sur le périphérique parisien, une vieille D.S. Citroën tourne au rythme de l'Histoire parisienne, et de la litanie pénible et colorée des néons publicitaires. Martin (Rolin) conduit en racontant à la fille de Treize, son vieux pote de l'époque « héroïque », leurs mésaventures d'alors. Ces jeunes utopistes pensaient refaire le monde et entrer dans l'Histoire en la changeant radicalement. Ils se sont mis le doigt dans l'oeil, la Pax Americana a prit la main. Il parait même, selon certains gugusses, que l'Histoire est finie ( ?!?), personnellement, je pense qu'elle s'est seulement assoupie, mais pour combien de temps ?
Vers la fin du roman (ou, autre étiquette, de l'autofiction), Martin nous raconte son voyage au Vietnam - celui d'aujourd'hui - sur les traces du « lieutenant » (son père), mort à une époque ... encore Historique. L'épisode formidable du retour en moto et sous l'orage, de My-Thô à Hô-Chi-Minh-Ville, vaut à elle seule la lecture de ce beau texte, plus poétique qu'il n'y parait. Allez, salut camarades lecteurs  .
Commenter  J’apprécie          130



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}