A la fin de la Reconstruction un redoutable système d’oppression raciale fut progressivement mis en place dans le sud du pays. Fondé sur la violence, la ségrégation raciale et la privation du droit de vote des résidents noirs, ce système surnommé « Jim Crow » dura jusqu’en 1965
Contre une telle vision délégitimant à la fois l’activisme africain-américain dans le Nord et la tradition politique radicale, une nouvelle lecture a vu le jour : celle du « long mouvement pour les droits civiques
C’est dans cette perspective historiographique du « long mouvement pour les droits civiques » que s’inscrit ce livre. Mais il pousse plus loin en amont l’analyse en retraçant le combat des Africains-Américains à partir de l’émancipation des esclaves en 1865 plutôt que de la faire commencer aux années 1930 ou à la Seconde Guerre mondiale
la tradition d’orientation libérale ou réformiste qui s’appuie sur les institutions du pays pour revendiquer l’égalité de traitement et l’inclusion sociale, et la tradition radicale qui critique sévèrement ces mêmes institutions et réclame une transformation profonde de l’économie et de la société américaines