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Critique de Rodin_Marcel


Rondeau Daniel (1948-) – "Mécaniques du chaos" – Grasset / Livre de poche, 2017 (ISBN 978-2-253-90676-6)
– Grand prix du roman de l'Académie française

de cet auteur champenois, ancien mao, j'avais lu et apprécié son volume autobiographique "Les vignes de Berlin" ; j'avais ensuite lu "Boxing-club" publié en 2016 (cf recension) qui m'avait paru certes bien écrit mais traitait d'un sujet (les destinées d'un club de boxeurs d'Épernay) ne suscitant aucun enthousiasme de ma part (et c'est un euphémisme).
Dans l'entre-temps, comme il voyage beaucoup dans le bassin méditerranéen, Daniel Rondeau s'est vu proposer et a accepté une charge d'ambassadeur à Malte (2008-2010) puis de délégué permanent de la France à l'Unesco (2011-2013).

C'est probablement cette expérience qui lui a donné l'idée d'écrire ce roman, dans lequel il tente d'exposer le fonctionnement de la chaîne de responsabilités qui aboutit à des attentats sanglants en France tout en étant impulsés par des gens à la solde d'un groupe terroriste comme Al-Qaïda ou l'État Islamique, en instrumentant des migrants ou des fanatiques.
Notons qu'il n'est vraiment pas le premier à s'aventurer dans ce type de tentative, mais que son expérience incitait le lecteur à s'intéresser à l'ouvrage, d'autant plus qu'il s'est vu attribuer rien moins que le "Grand Prix de l'Académie Française".

La déception est rude ! L'intrigue est si mal menée qu'elle en devient d'une extrême confusion : l'auteur s'ingénie à fragmenter la narration en variant les points de vue en fonction de plusieurs personnages (procédé courant) tout en mélangeant également les périodes historiques sans toujours le préciser. de surcroît, il mélange aussi la vie des personnages en tant qu'intervenants dans cette chaîne de préparation d'attentats avec leur vie privée (généralement pitoyable), sans oublier d'intercaler quelques scènes plus ou moins scabreuses (c'est devenu un "topos" remplaçant la grande scène d'amour) doublées de scènes de violence, et le roman se termine d'ailleurs par une sorte d'apothéose digne des productions de Hollywood.

Mais le lecteur n'est pas encore au bout de sa déception avec cette intrigue mal ficelée ! Il se voit en plus infliger une écriture débraillée, gauche, parfois ampoulée, toujours mal fichue, ce qui est tout de même un comble pour un roman récompensé par le "grand prix de l'académie française"...
Ce roman semble ne pas avoir dépassé le stade d'un brouillon relu une ou deux fois, qui nécessiterait un re-travail approfondi...
Grosse déception.
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