Il y a toujours eu quelque chose en elle que les hommes cherchent à dominer, et leur désir de domination ressemble fort à de l'attirance, voire à de l'amour. A l'école, les garçons avaient tenté de la briser à force de cruauté et de mépris, et à la fac les hommes avaient tenté d'y parvenir avec le sexe et la popularité, tous dans le but commun de dompter sa force de caractère. Ça la déprimait de trouver les gens si prévisibles.
Il comprend maintenant que ses camarades ne sont pas comme lui. C'est facile, pour eux, d'avoir un avis et de l'exprimer avec confiance. Ils n'ont pas peur de paraître ignorants ou suffisants. Ils ne sont pas bêtes, mais pas beaucoup plus intelligents que lui. Ils évoluent différemment dans le monde, voilà tout, et il ne les comprendra sans doute jamais, de même qu'eux ne le comprendront jamais et n'essaieront même pas.
Il ne sait pas trop jusqu'où on peut se permettre d'aimer une amie.
Marianne, lui a-t-il dit, je ne suis pas croyant mais il m’arrive de penser que Dieu y’a créée pour moi.
Cette citation pour illustrer mon propos...
"On ne peut pas dire qu’elle soit la plus belle femme du monde, loin de là. Sur certaines photos, elle est non seulement quelconque mais d’une laideur incontestable, dévoilant pour l’objectif des dents qui se tordent comme de la vermine."
Bon, pour moi, c'est too much... La littérature n'est pas une suite de phrases ciselées, au scalpel comme ils disent, pimentée de dents tordues... C'est du niveau de l'école primaire, tout ça, à mon avis.
Elle hait la personne qu’elle est devenue, sans avoir la force d’y changer quoique ce soit.
Elle est un abysse dans lequel il s’engouffre, un espace vide à remplir.
Le monde est-il si malfaisant que l’amour y soit inséparable des formes les plus élémentaires et abusives de la violence ?
Marianne a surtout parlé des sentiments qu’elle éprouve à l’égard de Connel en termes d’intérêts soutenu pour ses opinions et croyances, la curiosité que l’existence de Connel lui inspire, et l’instinct qui la pousse à s’interroger sur les idées de Connel chaque fois qu’elle est en désaccord avec quelque chose.
Il imaginait toujours, comme par réflexe, des façons de se blesser grièvement quand il était bouleversé. Le fait de se présenter une douleur bien plus forte et totale que celle qu’il éprouvait réellement le soulageait brièvement, peut être à cause de l’énergie mentale que cela exigeait, de la rupture provisoire du fil de ses pensées.