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Citations sur Les Fleurs de l'ombre (116)

Les robots étaient incapables de percer la magie aléatoire et si délicate de l'inspiration, de saisir comment une idée venait à un artiste, comment elle prenait naissance dans son cerveau, telle une perle façonnée par le hasard et les revers de la vie intime, peaufinée par l'émotion et la sensibilité, tout ce qui rendait les humains infiniment humains, et infiniment vulnérables. L'originalité, l'ambiguïté, la beauté procédaient de ces imperfections, de ces failles, de ces doutes.
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Avec la maturité se forge un nouveau pouvoir. La conviction que l'on ne cédera plus, qu'on ne se laissera plus faire.
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Elle avait visité vingt appartements avant de trouver.
Personne ne pouvait imaginer l'épreuve que cela représentait, surtout pour une romancière obsédée par les maisons, par la mémoire des murs.
Ce qui était rassurant avec la résidence qu'elle habitait à présent, c'était le neuf. Tout était neuf. L'immeuble avait été achevé l'année précédente. Il se situait non loin de la Tour, de ce qui en restait. Après l'attentat, le quarter avait souffert. Pendant des années, cela avait été un no man's land dévasté et poussiéreux, ignoré de tous. Petit à petit, il était parvenu à renaître de ses cendres.
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Plusieurs années après les attentats, se souvint Clarissa, durant une période d’accalmie à la fois inespérée et inquiétante, qui avait coïncidé avec la dislocation de l’Europe et la lente agonie des abeilles, de terribles images s’étaient propagées avec la force d’une épidémie: des citoyens ordinaires incapables de supporter la cruauté du monde mettaient fin à leurs jours en direct sur les réseaux sociaux. Des individus de tous âges, de tous milieux, de toutes nationalités postaient la vidéo de leur suicide. C’était un défilé frénétique, une téléréalité atroce, qui dépassait l’entendement. La littérature n’avait plus sa place dans ce déferlement du direct, l’image régnait toute-puissante et obscène, sans jamais rassasier. Lorsque les écrivains avaient voulu se pencher sur les attentats, leurs livres n’avaient pas été lus, ou si peu. On se déplaçait éventuellement pour les écouter, lorsqu’ils présentaient leur texte, mais de là à l’acheter… Lire ne réconfortait plus. Lire ne guérissait plus.
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«  Elle aperçut son reflet dans le miroir et faillit pousser un cri de surprise . Une guerrière lui faisait face, une femme en armure , une femme qui savait que cet homme ne pourrait plus jamais lui faire de mal ou la décevoir. . »
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Mrs Dalloway n’apparaissait jamais. Elle n’était qu’une voix. Mais Clarissa savait qu’elle avait des yeux et des oreilles dans chaque pièce. Elle se demandait souvent à quoi Mrs Dalloway aurait ressemblé si elle avait vraiment existé.
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«  C’est toujours dans les yeux que les gens sont les plus tristes . »
R. Gary: La vie devant soi.
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Elle avait visité vingt appartements avant de trouver. Personne ne pouvait imaginer l’épreuve que cela représentait, surtout pour une romancière obsédée par les maisons, par la mémoire des murs. 
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Quand elle s’était lancée dans la recherche d’un nouvel appartement, elle ne s’était pas rendu compte à quel point elle allait s’introduire dans l’intimité d’inconnus. Par la disposition des meubles, des objets, par les odeurs, les parfums, les couleurs, chaque pièce visitée racontait une histoire. Il lui suffisait de pénétrer dans un salon pour se représenter la vie de la personne qui vivait là. En un flash affolant et addictif, elle voyait tout, comme si elle était munie de capteurs internes spéciaux.
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Il fallait qu'elle se sente bien dans un endroit. Non seulement pour y vivre, mais pour y écrire. Elle cherchait un appartement qui pourrait être une sorte de refuge. Qui l'abrite. Qui la protège.
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