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Critique de dancingbrave


Voici un roman qui m'aura été un peu pénible à lire mais qui m'a passionné.

J.-H. Rosny aîné transmet subtilement la fusion totale de nos ancêtres avec leur environnement, ce qui fait de ce « roman des âges farouches », de 1951, un texte plutôt moderne.

Il maîtrise l'art de suggérer la pensée fruste des "hommes des cavernes" et des animaux, leurs sens éveillés les guidant sûrement ; Cette façon de comprendre sans analyser.
L'instinct animal, l'instinct humain, aujourd'hui étouffés chez l'Homme.
Il nous fait comprendre le peu de différence existant entre pensée animale et pensée humaine et même cette inadaptation de l'Homme, être fragile, à certains environnements que seule sa capacité d'analyse et son adaptabilité « sauveront ».
Il a également ce talent de faire comprendre la peur de la proie face à son prédateur, sa résignation lorsqu'aucune fuite n'est plus possible. La peur de l'homme aussi en tant que proie.

J'étais à deux doigts de trembler en m'imaginant à leur place.

Et de réaliser cette immense chance que nous avons de vivre sereinement sans peur d'être tué et dévoré, sans devoir dissimuler nos traces ou notre odeur et sans les tortures de la faim nous poussant à traquer ou à rivaliser avec nos concurrents.
Et surtout sans ce feu allié, difficile à domestiquer, que l'on oublie.

Mais je disais que cette lecture m'avait été pénible car, là où on pourrait s'attendre à lire une langue au moins simple, essayant d'évoquer la pensée ou les échanges entre ces hommes primitifs, étonnamment, c'est une écriture trop sophistiquée, utilisant des tournures et des sens marginaux des mots qui, elle, m'a frustré.
De plus, le roman est riche en belles descriptions presque contemplatives, en tous cas poétiques des paysages parcourus, de la faune et de la flore les peuplant.
Mais ces descriptions deviennent rapidement un tantinet trop longues migrant vers le confus, avec un vocabulaire et une syntaxe étrange prolongeant la migration jusqu'à l'abscons.
C'est dommage car ce roman est vraiment original et finalement passionnant.


L'édition rouge et or de 1959 que je possède est riche de belles illustrations fortes et typées de Jean Chièze

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