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Critique de Le_chien_critique


Vous aimez les romans d'aventure ?
Vous aimez les romances ?
Vous aimez les romans fantastiques ?
Vous aimez les romans de science fiction ?
Et bien plongez dans cet étonnant voyage.

Soit un père, sa fille et son amoureux transi qui se lancent, dans une expédition en des contrées inconnues. Ils rencontreront sur leur route des Trapus, sorte d'hommes préhistoriques, des gouras-zankas, des indigènes et des animaux étranges.

Ce roman à l'âge de son époque, plus vieillissant que les autres textes de l'auteur que j'avais lu. Nous sommes typiquement dans les romans d'aventure du 19ème siècle partant à la découverte de contrées perdues et exotiques. L'originalité ici est dans la synthèse des différents genres de l'oeuvre de l'auteur : du récit d'aventure à la SF-Fantasy (Heroïc fantasy ?), en passant par le roman d'aventure.
Et toujours ce regard scientifique sur ce qui entoure ces personnages sur la faune et la flore.

Ici, l'homme blanc, car il s'agit bien de cela, s'aventure dans des contrées où il n'est pas le maître absolu, la perte de repères est bien présente. La condescendance n'est cependant pas de mise, l'évolution cher à Darwin a emprunté d'autres chemins, s'adaptant à son monde. Des êtres différents certes, violents parfois, fraternels aussi. La communication est toujours possible. La supériorité du blanc, de cet homme incolore est réel mais dramatique, comme lors de ces combats avec les trapus, démunis face à l'avancée technologique de la poudre. Quelle pauvre victoire nous démontre l'auteur.
Cependant, j'y ai trouvé des choses assez inconcevables, du moins difficilement : les serviteurs sont noirs, appelés nègres, rien de bien différents de l'époque. Ce qui me chagrine un peu plus de la part de Rosny, ce chantre de l'altérité et de l'évolution, est que ces nègres soient plus ou moins fidèles à l'image du sauvage : peu intelligents, forts à la besogne, "loyaux" envers leurs maîtres. Etrange de naviguer entre célébration d'une espèce différente et imagerie colonialiste.

La fin du roman emmène le lecteur dans un monde dépaysant, où la faune et la flore sont fondamentalement différents, avec des pouvoirs défensifs très étranges. Mais le texte devient dès lors fort descriptif, gâchant mon plaisir de lecture.
Une découverte qui m'a fortement déconcertée, me balançant entre enjouement et amertume. Ma première déception rosnyenne.
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