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Critique de belette2911


Puisque soleil brillait par son absence, en ce début du mois de mai (ou il travaille par intermittence), je me suis envolée pour les Caraïbes. Hasta luego, à moi la vie de farniente et de palace !

Raté pour le farniente et les palaces, Michael "Digger" Digson, mon hôte sur place, vit dans une petite cabane, celle de sa grand-mère, n'a pas de boulot et est un crève-la-fin. Et en plus, il va aller bosser chez les flics… Bon, on ne lui a pas trop laissé le choix.

Les Caraïbes ne nous sont pas présentées par leurs plages de sable fin ou pour leurs endroits de rêve… Dans ce polar noir, c'est bien entendu l'envers du décor qui nous est montré et nous sommes loin de la carte postale. Très très loin.

Ce n'est pas un polar conventionnel, dans le sens où l'équipe de Digger n'a pas qu'une seule enquête à boucler dans le roman, mais des tas de petites. Digger est un bon enquêteur, il comprend vite, il sait où chercher et j'ai aimé son personnage taiseux. le monstre du Loch Ness du commissaire Chilman, c'est la disparition de Nathan, quant à celle de Digger, c'est la mort de sa mère, tuée lors d'une manifestation et dont le corps a disparu.

Ces deux affaires les hantent et nos deux hommes tenteront de les résoudre dans ce récit, tout en réglant d'autres affaires, dont une sera plus importante et qui adviendra après la moitié du récit, et ce sera à Digger de la résoudre, seul. Depuis son stage d'une année en Angleterre, il a appris à lire les morts.

Le rythme est assez lent, et pourtant, je ne me suis pas ennuyée, lisant ce polar noir tranquillement, sans me presser, le savourant, presque, notamment dans ses expressions que le traducteur, Fabrice Pointeau, a bien su rendre, utilisant pour cela des idiomes que l'on comprend de suite (un gasson, paske koumen ça va,…).

Dans cette île, tout le monde se connait, vous appartenez au groupe, mais vous pouvez vite en être exclu. Quant aux droits de la femme et MeToo, ils ont dû se noyer dans l'océan, vu qu'ils ne sont jamais arrivés.

Là-bas, les hommes frappent les femmes, leurs femmes sont leur propriété, au même titre qu'un chien et ça ne scandalise personne que des mecs aient des gosses éparpillés partout sur l'île. Semer à tous vents, ce doit être leur mantra.

C'est un polar noir dépaysant, qui prend son temps, et qui nous immerge dans une société dont nous ne connaissons rien (ou si peu), où des ministres sont proches d'un révérend (celui de L'Église baptiste spirituelle des Enfants de la Licorne), où ses personnages évitent les clichés stéréotypés et dans lequel, la résolution de certaines affaires seront à tiroir, chacun renfermant une nouvelle info, une autre résolution.

Un bon roman noir que j'ai apprécié et qui me fait ajouter une nouvelle nationalité à mon planisphère.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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