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Critique de kathel


kathel
13 septembre 2010
J'ai lu il y a quelques années Pastorale américaine, puis La tache. J'avais trouvé La tache très intéressant, par les questions qu'il soulevait, par le choix des personnages, par l'Amérique qu'il décrivait.

Dans ce dernier roman en date, j'ai retrouvé Nathan Zuckerman, et ai aimé la description de sa situation d'écrivain reclus campagnard dans l'Amérique du début du vingt et unième siècle et par la suite, celle de son évolution psychologique. Au début du roman, c'est un vieil écrivain, enfermé avec ses lectures, les textes qu'il écrit, ses habitudes, deux ou trois fréquentations locales, pas de télévision, ni d'ordinateur, pas d'animal domestique… le retour à Manhattan, la rencontre d'une vieille femme qui fut la muse d'un de ses amis auteurs, puis celle d'un jeune couple d'écrivains qui cherchent une maison de campagne, lui font envisager différemment un avenir qui s'annonçait très routinier. Malgré des problèmes de santé, physiques, mais pas seulement, comme il apparaît au fil des pages, il imagine qu'il tombe amoureux de Jamie, la jeune femme qui souhaite s'exiler à la campagne. Alors qu'il était venu à New York pour retrouver uniquement un peu de contrôle sur sa vessie, il se met à envisager d'autres possibilités et à prendre des décisions imprévues. Un journaliste qui veut écrire une biographie explosive au sujet de l'un de ses amis, prend contact avec lui, et cela le met assez en rage pour qu'il renaisse un peu au monde qui l'entoure, en pleine campagne pour les élections présidentielles de 2004.
Enfin, tout cela est tout de même assez long, avec des digressions dont on ne voit pas forcément l'intérêt. J'ai eu un peu de mal à m'intéresser à ce personnage de septuagénaire assez misanthrope, et se prenant beaucoup trop au sérieux. S'il reconnaît avec franchise ses défauts et défaillances, c'est sans une autodérision que j'attendais, sauf lorsqu'il écrit des dialogues imaginaires entre LUI et ELLE, à savoir Jamie, trente et quelques années, et objet de toutes ses attentions et de tous ses fantasmes. Ces dialogues sont assez savoureux, et compensent les silences embarrassés qui sont les siens quand ils sont face à face, créant ainsi un respiration bienvenue dans le roman.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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