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Critique de Merik


Un récit de Philip Roth à la première personne, qui évoque directement la fin de vie de son père, ça sort de l'ordinaire de ses romans sur la société américaine. Pourtant on y retrouve sa patte à base de prose dense et envoûtante, tandis que ses personnages, surtout celui du père, prennent l'épaisseur, la justesse et la sincérité que son acuité sur la vie impose avec naturel.
Herman Roth est le père de 86 ans, à la tumeur au cerveau révélée qui n'entame pas tant que ça son caractère impérieux. le fils Philip Roth (narrateur) se montre empli de bienveillance et de compassion envers son paternel. Un fils dévoué qui va même jusqu'à inciter son père à l'oublier dans son testament au profit de son frère Sandy, alors que la concrétisation de sa demande le laissera abasourdi. Il se contentera de l'aide, de la merde : « Tel était mon patrimoine, non pas l'argent, non pas les téphillim, non pas le bol à raser, mais la merde ».
Un beau récit fort et poignant, sur des choses tristes qui concernent tout le monde, pour lesquelles on peut (malheureusement) facilement s'identifier.

« Pourquoi, après tout, demanderait-il, faut-il qu'un homme meure ? Ce que, bien entendu, il aurait raison de demander. C'est là une bonne question. »
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