AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Myriam3


Allez, disons-le, un con est un con, et je ne parle pas de l'homme. Alex Portnoy ne s'embarrasse pas de circonvolutions quand il s'agit d'appeler un chat un chat, mais c'est avec un certain lyrisme qu'il aborde ses obsessions sexuelles!
Oui, car le jeune Portnoy, élevé par ses parents juifs dans l'angoisse des microbes, de l'impolitesse, du désordre, de la désobéissance et des Shikse (entendez par là les filles non juives), le gentil Alex donc qui n'a jamais ni bu ni fumé ni absolument rien fait d'illégal, qui a toujours obtenu haut la main tous les diplômes et est aujourd'hui, à 33 ans, un homme important, cet Alex donc au Q.I de 158 est un gros obsédé qui ne pense qu'à ça! le sexe sous toutes ses formes, dans toutes ses positions et si possible avec chacune de ces femmes si pleines d'un potentiel inédit!

Tout à commencé à l'adolescence, ou non, peut-être déjà lorsqu'il était bébé et que sa mère intrusive le bichonnait. La masturbation partout, n'importe quand et surtout aux instants les plus incongrus. Une vraie prouesse narrative!

Le voici donc aujourd'hui, ce jeune homme plein d'idéaux humanitaires, brillant, respectueux et même un peu peureux, chez un psy pour tenter de faire le tour de la question.

On peut être dérangé par l'image réductrice que le narrateur a en général de la femme, en particulier quand ses envies le tiraillent - presque tout le temps, donc- et pourtant, il n'y a aucune trace de machisme ni d'irrespect et malgré des élucubrations parfois lassantes, un humour corrosif et auto-dénigrant est omniprésent et rend le roman franchement agréable!
Mais surtout, Alex pose les bonnes questions sur la place que peut avoir le sexe dans la morale face à l'intolérance, la manipulation et les calculs peu scrupuleux de notre société. On aime ou on n'aime pas, mais c'est un vrai morceau de bravoure littéraire!
Commenter  J’apprécie          540



Ont apprécié cette critique (41)voir plus




{* *}