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Critique de bh1roussellier


Graham Masterton a acquis une renommée mondiale en empruntant dans ses romans nombre de créatures à la mythologie... à toutes les mythologies (des banshees irlandaises aux leyaks balinais), sans oublier quelques créations personnelles !

Mais c'est la conjugaison de ces mythologies avec la grande Histoire qui a provoqué l'éclosion de beaucoup de ses oeuvres marquantes, à commencer par la série Manitou (ou quand le sorcier Misquamacus fait un bond de quatre siècles dans le temps pour venir dans l'Amérique contemporaine annuler le Far West et venger les Peaux-Rouges ! ).

le goût pour l'Histoire de Graham Masterton se retrouve jusque dans les petites notices introductives de chacune des nouvelles de ses premières anthologies (par exemple, dans FORTNIGHT OF FEAR, ces courtes mentions de la défaite des Highlanders à Culloden, ou du regard impérieux de la statue du roi George III sur le Bowling Green de New York).
Une Histoire ici simplement visitée (dans tous les sens du terme, le romancier s'étant rendu sur place), et très sage... sans doute pour contraster avec les cauchemars qui suivent !

Une Histoire au contraire fortement revisitée, et beaucoup moins sage, quand elle s'invite dans ses romans et nouvelles...
On lira dans "Rules of Writing" que le stratagème du romancier est souvent "d'expliquer un mythe ou une légende bien connus en faisant un lien avec une autre situation bien connue, et en introduisant un résultat surprenant ou provocant".
Tout un programme, surtout quand la "situation bien connue" est empruntée à L Histoire...
Et l'on découvrira avec délice quelques liens bien étranges entre les tours à étages sumériennes et la magie lovecraftienne (le retour des Grands Anciens), l'édification du site de Stonehenge et la magie druidique (les pierres venues "toutes seules"), la défaite de Custer à Little Big Horn et la magie indienne... ou entre l'assassinat de JFK et la magie vaudou !

Si les récits de J. R. R. Tolkien s'insèrent dans la trame d'une Histoire "externe" (structurée en Âges fictifs), l'oeuvre de Masterton relève au contraire d'une Histoire "interne", qu'il assied dans la réalité pour mieux la subvertir par la suite...
Et les héros mastertoniens découvriront que L Histoire passée, et peut-être surtout L Histoire à venir (guettée par un "hidden world" embusqué), ne sont pas exactement telles qu'il les avait imaginées !
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