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Roman noir dont l'originalité tient  au mélange des milieux dans lequel il se déroule .

Julien est pianiste le soir dans un restaurant, il sort de prison pour une histoire de drogue et espère que la dette qu'il a contractée auprès d'un caïd , Kamel, suite à ses pertes abyssales au poker est passée  aux oubliettes ...

Chaque soir, il joue Lili Marlen pour une vieille dame, cliente fidèle du restaurant et qui lui laisse de beaux pourboires .

Mais cette femme disparait du jour au lendemain et Julien est emmené manu militari chez Kamel pour un rappel insistant de ses dettes et il n'a pas d'autre choix que d'accepter un contrat où il doit jouer du piano sur un bateau de croisière  : rencontres imprévues , meurtres et suicides émailleront cette croisière et Julien , avec son passé a le profil idéal du coupable ...

Entre ces événements contemporains , une correspondance entre deux hommes à partir de 1933 évoquant le devenir des musiciens et compositeurs pendant le troisième Reich , ceux qui partent, ceux qui se taisent et ceux qui font avec, sans oublier le sort des juifs et des résistants.

J'ai été un peu perdue dans la collusion des personnages , les retours dans le passé et les allusions au monde de la musique classique trop pointues pour moi .
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Une collision frontale, au début du 21ème siècle, entre un pianiste raté et malchanceux, et les heures sombres de la musique autrichienne et allemande en prise avec le nazisme.
Il en naît une histoire complexe, à multiples ressorts : grandeur et décadence des musiciens sous le joug d'Hitler ; passé sombre du pianiste, en proie aux affres du jeu et des trafics permettant de financer son addiction ; rencontre des deux, avec sont lot de rebondissements.
Une histoire à tiroirs, qui ne manque pas d'action, mais ce n'est pas l'essentiel, contée par une belle plume, qui remplace efficacement les effets de manche par la qualité littéraire.
Un bouquin un peu en décalage avec les standards du roman noir actuel, qui aurait pu être écrit par un grand du polar des années 50 ; j'aurais bien vu cette intrigue sous la plume d'un James Hadley Chase, par exemple. Pas si facile à lire, il faut prendre son temps, mais qu'on ne regrettera pas.
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Le résumé ci-dessus dit bien l'essentiel de l'histoire.

Une histoire pleine de charme avec des voyous mais aussi des musiciens, des passionnés. Avec un retour en arrière pendant la seconde guerre aussi et le combat des allemands antinazis et des musiciens dits "dégénérés".

L'auteur lui-même est musicien et ce polar très noir, avec des réflexions assez cyniques sur la vie en général, s'éclaire quand il s'agit de musique, classique ou jazz.

Une belle découverte avec cet auteur que j'ai eu le plaisir de voir cette année à Saint-Malo et qui parlait aussi très bien de son livre.
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Du mélange incongru des genres...

La première moitié de "Adieu Lili Marleen" nous plonge dans l'ambiance feutrée d'un bar où un pianiste de formation classique est contraint de jouer des morceaux plus commerciaux en rapport avec la clientèle.
L'histoire de "comment en est-il arrivé là" m'a énormément émue, faisant écho à des souvenirs personnels.
Les références musicales donnent envie de les (re) découvrir sur Youtube, mais peuvent être sans grand intérêt pour les non-initiés.
Les personnages sont attachants, et particulièrement la comtesse Magalie de Winter, fidèle et généreuse cliente, effleurant délicatement l'épaule du pianiste pour lui réclamer l'air de "Lili Marleen"...

Christian Roux écrivain est, de toute évidence, également pianiste virtuose ! Pour cette première partie : ***** sans hésiter.

Malheureusement, la comtesse Magalie de Winter tombe à l'eau et, avec elle, tout s'écroule !
Cette chute déclenche un gloubiboulga charabiantesque de mafia narcotique russe, de tueurs néo nazis, de prisonniers maghrébins reconvertis dans le proxénétisme, avec, pour couronner le tout, une correspondance épistolaire entre un musicien juif allemand et un producteur de musique organisateur de concerts, pro nazi par contrainte, totalement anachronique !

J'avoue n'avoir pas compris grand chose au dénouement, sans doute par manque d'intérêt, tant j'ai eu du mal à garder les yeux ouverts jusqu'à la dernière page...
Un beau sujet... un vrai gâchis !
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J'ai tout de suite été embarquée dans l'histoire originale de ce polar. L'écriture est aérée, large, les pages défilent très vite. On découvre un milieu où se côtoient truands, bourgeois, musiciens, Allemands rescapés d'une époque souvent évoquée sous un aspect différent. le héros, pianiste, mêlé malgré lui et à cause du jeu et de la drogue, aux activités d'un truand, évolue dans un monde parallèle, plongé dans la musique qui habite sa vie et ses réflexions.
J'ai beaucoup aimé ce bouquin où j'ai découvert un monde et des gens que l'on n'a pas l'habitude de croiser.
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Je me suis retrouvée anxieuse pour Julien. Il faut dire qu'être pianiste pour restaurant et ex-prisonnier ne favorise pas une intégration, à notre société, exemplaire.
Le fait que Julien soit également le narrateur donne vraiment un côté gangster à ce livre. L'allusion à The Entertainer en toute première page et donc au film L'Arnaque, m'a tout de suite fait donner les traits de Robert Redford à Julien. Peut-être parce que, belle coïncidence, ce film est de ceux que je connais par coeur. Et curieusement, bien que l'histoire principale se passe de nos jours, mon imagination n'arrivait pas créer un décor contemporain.

J'ai aimé cette lecture des correspondances entre Arno et son ami. On se demande qui il peut bien être et puis...petit à petit...

La musique omniprésente est agréable à la lecture, j'en ai même écouté ensuite certains morceaux. Et en cherchant un peu, j'ai compris d'où venait la précision de l'auteur dans ce domaine, il est lui-même pianiste, entre beaucoup d'autres activités.

A de nombreuses reprises la désillusion du narrateur m'a fait penser à Voyage au bout de la nuit de Céline. Il porte un regard sans concession sur notre société, nos modes de consommation, notre sens de l'écoute. Son analyse me semble tellement brillante qu'il me paraît difficile de lui opposer des arguments.

A lire !!!
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Ah merde. Y'a des fois où t'as vraiment le cul entre deux chaises. Déjà parce que c'est pas cool de casser l'oeuvre de quelqu'un gratos et deuzio bicause on a chacun ses goûts et que les miens collent pas forcément à ceux des autres.

Adieu Lili Marleen me laisse un peu cette saveur la dans la bouche. Je suis pas mélomane, j'arrive pas à me prendre de passion pour l'histoire sur les camps ni sur la seconde guerre mondiale donc. Donc c'était plutôt mal barré.

Mais.

(parce que ouais y'a un mais).

C'est bien écrit et je pense que si justement t'es mélomane, les références musicales, toute la culture classique et jazz du 20e siècle vont t'faire rosir de plaisir, te flatter l'égo culturel.

C'est le décalage entre le côté intellectuel et le côté roman noir qui m'a gêné. T'sais le gars qui passe à coté d'un grand avenir de pianiste et qui se trouve épaulé par un gangster qui va l'intégrer petit à petit dans des coups foireux de deals de drogues ...

J'me souviens à peine de de battre mon coeur s'est arrêté pour les mêmes raisons. Audiard fait du populaire pour classe++, j'sais bien qu'il en faut pour tout le monde mais.

Sinon ça m'a aussi fait penser au Pianiste Wladyslaw Szpilman (repris en film par l'autre raclure de Polanski), comme j'ai dit j'y connais rien en classique alors si je me repère pas je me paume encore plus et je me force à lire. Mais là c'était pas le cas.

L'histoire est bien rythmée, c'est juste que c'est un peu trop "gros" pour moi.

Si comme moi tu sais pas quoi en penser p'tête lis les remerciements et les explications des références à la fin du bouquin, ça te permettra d'apprécier un peu plus ce que tu viens de lire.

Sinon pour ceux qui kiffent les polars avec des conspirations nazies, avec un côté bien franchouillard à la Jonquet (idéologiquement j'ai trouvé Adieu Lili Marleen un peu ambigü, mais p'tête que je vire parano).

Anyways ça a le mérite de me faire causer ! Pas mon bouquin préféré mais ça tient en haleine, t'apprends malgré tout plein de choses que t'as surement pas envie d'apprendre (mais que dans une conversation crevettes-avocats-table austère et carrée tu peux resortir un jour, ça te fera pas de mal).

Sinon tu le lis pis tu me dis ce que t'en dis, parce que moi en vrai causer de bouquins j'aime ça t'as vu ?

Booyah !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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« Adieu Lili Marleen » nous convoque dans les arcanes de la belle musique, dans ce combat pour la liberté de créer avec cette histoire contemporaine qui se termine sur une mélodieuse note d'espoir. L'auteur parvient à composer une authentique harmonie d'une plume leste et élégante de ses neuf doigts sautillants comme sur un clavier de Steinway & Sons 1916.
La suite : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/03/la-groupie-du-pianiste.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Livre déroutant que ce " Adieu Lili Marleen " . Deux mondes s'entrecroisent dans ce roman avec l'histoire , la grande , celle des années sombres du nazisme et la fiction avec une histoire de coke , de gang et de prostitution .Christian Roux mêle adroitement des événements contemporains et totalement fictifs avec une réalité historique évoquant le sort des musiciens et compositeurs juifs dans le troisième Reich pour que au final tout s'emboite superbement . Une histoire à tiroirs donc dans laquelle des truands d'aujourd'hui croisent des survivants de la Rose Blanche de Hans et Sophie Scholl. Et puis il y a la musique omniprésente qu'elle soit classique ou de jazz .
L' écriture est superbe et l'on ne s'ennuie pas une seule minute à la lecture de ce thriller très loin des standards du roman noir actuel.
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Une fois les premières pages commencées, on est transporté par l'histoire d'un personnage qui sort de prison et essaie comme il le peut de s'insérer dans la société en trouvant un job comme pianiste de bar jusqu'à ce qu'une rencontre bouleverse sa vie... Durant toute l'histoire on est bercée par des références de l' âge d'or de la musique classique . On y découvre une excellente documentation sur ce style musical qui fut détruite et martyrisée par les bourreaux du IIIème Reich. En parallèle l'intrigue tient bien la route et la complexité des personnages est bien décrites... Bref on se laisse entraîné jusqu'à un final réussi...
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