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Critique de Isacom


Je connaissais Valérie Rouzeau comme la talentueuse traductrice de Sylvia Plath, mais j'ai découvert son recueil par hasard à la médiathèque.
J'ai été séduite par sa poésie très diverse et originale, ses vers libres avec parfois la surprise d'une rime harmonieuse, ses jeux de mots :
"Comme un chagrin de septembre aux tonnes
De feuilles à mourir déjà."
Ou bien, dans cette poésie du quotidien :
"Train annoncé voie C et train bondé voie D
Je note les rimes aplaties"
Ou encore cette merveilleuse indication de date à la fin du recueil : "Mars 2015 - Jupiter 2017".
Mais Valérie Rouzeau n'est pas toujours très optimiste :
"Et j'ai stocké chez moi de quoi mourir deux fois."
Elle aime les fleurs et les animaux, s'inquiète de leur disparition, des maltraitances, de la pollution plastique des océans. Elle craint les OGM, les nanoparticules. Elle craint la vieillesse et la solitude. Elle a connu des deuils.
Mais malgré tout la poésie la porte, celle des autres à laquelle elle fait référence (de Césaire à Higelin, c'est éclectique) et la sienne propre, qui l'amène à écouter du Bach en compagnie d'un arbre...
Très, très beau recueil.

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