Nous habitons le temps comme les poissons habitent l’eau.
Le mystère du temps nous trouble depuis toujours, il réveille des émotions profondes. Si profondes qu'elles en nourrissent la philosophie et les religions.
Ce n'est pas l'évolution dans le temps qui détermine l'état, mais c'est l'état, le flou, qui détermine un temps.
Il y a un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour pleurer et un temps pour danser, un temps pour tuer et un temps pour guérir. Un temps pour démolir et un temps pour construire.
La capacité à comprendre avant de voir est au cœur de la pensée scientifique.
La réalité des choses ne correspond pas toujours à leur apparence
Qu'y a-t-il de plus universel et de plus évident que le temps qui passe ?
Il suffit d'avoir une amie qui traverse un épisode schizoïde sérieux, de passer quelques semaines avec elle, en tentant avec difficulté de communiquer avec elle, pour se rendre compte que le délire est un grand metteur en scène, capable d'organiser le monde, et qu'il est difficile de trouver des arguments pour le distinguer des vastes délires collectifs qui sont au fondement de notre vie sociale et spirituelle et de notre compréhension du monde. [...] La vision de la réalité est le délire collectif que nous avons organisé, il a évolué, et s'est révélé suffisamment efficace pour nous conduire au moins jusqu'ici.
"Peut-être que le dieu nous réserve encore de nombreuses saisons ou peut-être est-ce notre dernier hiver qui voit les flots tyrrhéniens battre contre les falaises de pierre. Sois sage. Verse le vin et enferme dans ce cercle bref tes longues espérances" (cite Horace)
Nous sommes des processus, des événements, composés et limités dans l'espace et le temps.