Citations sur Celle qui lisait dans mes pensées (17)
En ville, c’est une chose de remettre un gars à sa place, mais ici, je me doute que je venais de me positionner contre tout un village. Il suffit d’écouter ce qui se passe dans la tête des gens pour savoir qu’on me voit comme une fautrice de merde, trop bien pour un gars du coin.
Pour quelqu’un qui voulait passer inaperçu, je suis assurément loin du compte.
Elle ressemble davantage à une fille de la campagne, et ce style lui va drôlement bien. Mon cerveau n’arrête pas de chercher des failles dans son accoutrement : ses chaussures, par exemple, qui doivent valoir bien plus cher que le reste de ses vêtements. Mais comme je peine à décrocher mes yeux de ses jambes, je serais bien malin de m’en plaindre !
C’est ça, quand on est policier dans une petite ville : on répond à toutes sortes d’appels, même si, la plupart du temps, on s’assure que les disputes de couple n’empirent pas ou que les conflits entre voisins se règlent sans problème. Autrement dit, on répond à tellement de demandes farfelues qu’on n’y fait même plus attention.
Cette fille m’obsède, ce qui n’a rien à voir avec sa beauté ou son corps. Il y a quelque chose de différent chez elle. C’est peut-être le mystère qui entoure sa venue à Notre-Dame-des-Bois. Ou parce que son ex veut sa peau.
La police et la justice n’ont pas toujours les mêmes buts, au fond. Même si je suis une jolie fille, je ne suis pas idiote : c’est loin d’être suffisant pour qu’un gars se prenne une balle à ma place. Même pour Will, qui s’amuse à jouer les superhéros avec moi. Le jour où les choses vont se corser, je ne me fais aucune illusion : ce sera chacun pour soi.
C’est bête, je l’aime bien, au fond, c’est juste que je ne veux pas qu’il s’imagine qu’il peut me baiser sous prétexte qu’il m’a donné une bonne cafetière. Comme si ma vie sentimentale n’avait pas suffisamment de problèmes en ce moment !
L’argent achète ce qu’on veut dans certaines sphères, tu ne le savais pas ?
Il me fixe avec un regard lourd, comme s’il espérait que je cède à sa requête, qu’il n’a pas clairement formulée, d’ailleurs. S’il croit que je vais me coucher sans essayer d’en savoir un peu plus, il se trompe lourdement. Je m’adosse contre mon siège avant de lui jeter un regard inquisiteur.
Trois jours que je suis là et je n’ai même pas été foutue de trouver un café digne de ce nom ! Avoir su que je partais dans un bled pourri, j’aurais apporté ma machine à expresso !
C’est désespérant d’avoir si peu envie de dormir et d’être prise dans une maison qui craque de partout. Il n’y a que l’alcool pour m’aider à oublier à quel point cet endroit est effrayant.