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Critique de sylviedoc
Alors que je pensais ne plus le recevoir, « Lésions intimes » est enfin parvenu jusqu'à ma boîte aux lettres, après 3 longs mois d'attente. Pas merci le virus !
Mais merci à Babelio pour ce livre remporté à l'issue de la MC « Mauvais genres » de mars. Et merci aussi à l'éditeur, Taurnada, que je découvre à cette occasion, ainsi que l'auteur, Christophe Royer, dont c'est le premier thriller.
Disons-le tout net : ce n'est pas un coup de coeur, j'ai déjà lu plus palpitant dans le genre. Mais pour un coup d'essai, le résultat est quand même fort honnête, et on sent que l'auteur s'est documenté pour rendre crédible son intrigue et ses personnages....enfin jusqu'à un certain point. Et c'est sur ce « certain point » que porteront mes réserves.
Mais plantons déjà le décor : vous voulez vivre des Soirées Parisiennes ? Des soirées plus ou moins « hot », pour pimenter votre ordinaire ? Gorgona est là pour ça ! Cette organisation est spécialisée dans les perversions diverses et variées et organise des soirées-événements très courues, allant de la banale partouze à des pratiques sado-maso ou autres, parfois extrêmes, suivant le niveau (1 à 4), et le portefeuille des participants. le problème, c'est que certaines de ces pratiques ne sont pas légales, et que certain(e)s participant(e)s ne sont pas consentant(e)s, ni majeur(e)s. D'où l'intérêt que leur porte la brigade de répression du proxénétisme, dont Nathalie Lesage est un des capitaines. Elle s'apprête justement à arrêter un recruteur de jeunes filles, prof de fac, quand elle est appelée sur le lieu d'un crime avec son équipier Félix Lopin. Les victimes : une de leurs collègues, qui avant de faire une chute fatale a tué un triste individu également lié à Gorgona. L'enquête va amener Nathalie à infiltrer une soirée pour en apprendre plus sur « les gros bonnets » de l'organisation.
On la suit également dans sa vie privée, notamment à L'Urgence bar, où elle boit des « Stérilets », quand d'autres dégustent « Laxatifs », « Lavements » et autres « Vomitifs » (faut avoir envie...). Après quelques verres elle est témoin d'une agression et s'interpose. S'ensuivront une chute, quelques bleus, une rencontre avec Samir (un étudiant cible de l'agression), et quelques perturbations dans son cerveau !
Et c'est à ce moment-là que j'ai commencé à décrocher, on rentre dans un mélange de genres qui ne m'a pas convaincu. Sans dévoiler l'intrigue, l'auteur introduit un élément qui tient plus du surnaturel que du thriller, et je me suis demandé ce que ça venait faire dans l'histoire. Évidemment il y aura une explication plus ou moins crédible ensuite, mais j'ai trouvé le procédé un peu maladroit.
Et du coup d'autres points m'ont interpellé, notamment concernant Samir. Ou certaines « opérations », lancées de manière très précipitée, on se demande comment plusieurs brigades peuvent se coordonner aussi rapidement alors que dans la réalité mobiliser plusieurs services de police pour une intervention d'envergure doit nécessiter un minimum de préparation je suppose.
L'histoire est racontée du point de vue de Nathalie Lesage, qui n'en fait qu'à sa tête tout au long de l'enquête, sans que cela semble gêner ses supérieurs qui se contentent de lui remonter paternellement les bretelles quand elle dépasse les bornes.
Certains noms de personnages m'ont fait sourire : Hervé Soulard, neurologue, Lisa Trefond, étudiante et escort-girl, par exemple. Je ne sais pas si l'effet humoristique était voulu par contre !
Pour conclure, quelques maladresses qu'on mettra sur le compte du premier roman de ce genre (je me sens un peu condescendante en écrivant ça, mais c'est mon ressenti), mais du potentiel (encore pire, je me la joue grand critique littéraire, là!). A suivre...
Mais merci à Babelio pour ce livre remporté à l'issue de la MC « Mauvais genres » de mars. Et merci aussi à l'éditeur, Taurnada, que je découvre à cette occasion, ainsi que l'auteur, Christophe Royer, dont c'est le premier thriller.
Disons-le tout net : ce n'est pas un coup de coeur, j'ai déjà lu plus palpitant dans le genre. Mais pour un coup d'essai, le résultat est quand même fort honnête, et on sent que l'auteur s'est documenté pour rendre crédible son intrigue et ses personnages....enfin jusqu'à un certain point. Et c'est sur ce « certain point » que porteront mes réserves.
Mais plantons déjà le décor : vous voulez vivre des Soirées Parisiennes ? Des soirées plus ou moins « hot », pour pimenter votre ordinaire ? Gorgona est là pour ça ! Cette organisation est spécialisée dans les perversions diverses et variées et organise des soirées-événements très courues, allant de la banale partouze à des pratiques sado-maso ou autres, parfois extrêmes, suivant le niveau (1 à 4), et le portefeuille des participants. le problème, c'est que certaines de ces pratiques ne sont pas légales, et que certain(e)s participant(e)s ne sont pas consentant(e)s, ni majeur(e)s. D'où l'intérêt que leur porte la brigade de répression du proxénétisme, dont Nathalie Lesage est un des capitaines. Elle s'apprête justement à arrêter un recruteur de jeunes filles, prof de fac, quand elle est appelée sur le lieu d'un crime avec son équipier Félix Lopin. Les victimes : une de leurs collègues, qui avant de faire une chute fatale a tué un triste individu également lié à Gorgona. L'enquête va amener Nathalie à infiltrer une soirée pour en apprendre plus sur « les gros bonnets » de l'organisation.
On la suit également dans sa vie privée, notamment à L'Urgence bar, où elle boit des « Stérilets », quand d'autres dégustent « Laxatifs », « Lavements » et autres « Vomitifs » (faut avoir envie...). Après quelques verres elle est témoin d'une agression et s'interpose. S'ensuivront une chute, quelques bleus, une rencontre avec Samir (un étudiant cible de l'agression), et quelques perturbations dans son cerveau !
Et c'est à ce moment-là que j'ai commencé à décrocher, on rentre dans un mélange de genres qui ne m'a pas convaincu. Sans dévoiler l'intrigue, l'auteur introduit un élément qui tient plus du surnaturel que du thriller, et je me suis demandé ce que ça venait faire dans l'histoire. Évidemment il y aura une explication plus ou moins crédible ensuite, mais j'ai trouvé le procédé un peu maladroit.
Et du coup d'autres points m'ont interpellé, notamment concernant Samir. Ou certaines « opérations », lancées de manière très précipitée, on se demande comment plusieurs brigades peuvent se coordonner aussi rapidement alors que dans la réalité mobiliser plusieurs services de police pour une intervention d'envergure doit nécessiter un minimum de préparation je suppose.
L'histoire est racontée du point de vue de Nathalie Lesage, qui n'en fait qu'à sa tête tout au long de l'enquête, sans que cela semble gêner ses supérieurs qui se contentent de lui remonter paternellement les bretelles quand elle dépasse les bornes.
Certains noms de personnages m'ont fait sourire : Hervé Soulard, neurologue, Lisa Trefond, étudiante et escort-girl, par exemple. Je ne sais pas si l'effet humoristique était voulu par contre !
Pour conclure, quelques maladresses qu'on mettra sur le compte du premier roman de ce genre (je me sens un peu condescendante en écrivant ça, mais c'est mon ressenti), mais du potentiel (encore pire, je me la joue grand critique littéraire, là!). A suivre...
