La décence et la moralité sont des denrées relatives. Elles évoluent avec l’opinion de la majorité. Au 21e siècle, dans mon pays, beaucoup d’entre nous portent de telles jupes, il est normal de le faire sans crise de pudeur ou de conscience. Je suis prête à concéder qu’au 18e siècle il en était autrement. Je ne sortirais pas vêtue de la sorte en plein jour ici, non par décence, mais plutôt par respect de la norme, pour éviter de me faire remarquer.
La femme de mes rêves est celle qui réalisera certains fantasmes que le bon goût m’interdit de vous décrire.
M’abaisser à une activité autre que celle de servir Dieu ou le roi serait déroger à mon rang. Je peux choisir entre l’armée, la marine, la politique et le clergé. J’ai préféré acheter une commission dans la marine.
La raison principale d’un mariage est un amour réciproque.
— Mais j’ai un nom.
— Que vous ne pouvez pas prouver être le vôtre. Un nom que vous avez avoué emprunter d’une lettre. Un nom que vous avez oublié en même temps que votre passé. Il vous faut un nom noble pour calmer les sensibilités de l’aristocratie qui n’aime pas perdre la face.
On ne peut quand même pas emprisonner les gens sans preuve.
Ce n’est pas de l’amour que je ressens, c’est de l’amitié. Le fait qu’elle soit une femme n’a pas d’importance. C’est plutôt un accident. J’ai tout simplement rencontré un être des plus intéressants, qui a eu le malheur de naître dans un corps de femme.
Les femmes ne sont que de la chair à produire des héritiers, ou n’importe quoi d’autre de choquant.
— Ah, vraiment! Allez. Décrivez-moi votre prince charmant.
— D’abord, il devra me traiter en égale. Il sera un ami, un confident avant d’être un amant. J’aurai totalement confiance en lui, comme lui en moi. Je veux un compagnon de vie. Le véritable amour ne peut être jaloux, possessif et contraignant. Personne ne peut m’empêcher de rêver d’un tel amour. Je ne serai assouvie que lorsque je le trouverai.
La noblesse doit respecter une manière de vie basée sur la grâce et le bon goût.