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Critique de Ptitelfe


En sortant récemment de librairies, j'ai ressenti le fort besoin de plonger dans un livre, d'être littéralement happée par l'univers imaginé par des écrivains talentueux.

J'ai suivi mon instinct, et j'ai pris le premier livre, en haut de ma première bibliothèque.
Je sais qu'à ce rayon se trouvent les romans de plusieurs autrices que j'aime beaucoup (Carina Rozenfeld, Nadia Coste et Lucie Castel) et c'est donc avec ce roman de Carina que je me lance pour reprendre assidument ma passion de lire !

Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que j'avais déjà lu ce titre en 2019,

J'ai relu brièvement ma chronique : j'avais dévoré ce livre en une journée.. ce qui explique clairement pourquoi je ne m'en souvenais plus.

En imaginant le nombre incalculable d'heures qu' un auteur passe à composer son histoire, cela valait vraiment la peine que je le lise à nouveau et surtout 5 ans plus tard, avec une autre vie et une autre maturité.

Cette fois ci, j'ai pris la semaine complète pour le lire et pour mieux réfléchir à la structure de l'histoire, aux thématiques, et au public visé.


J'avais gouté à un fruit interdit, et j'en avais tellement apprécié la saveur qu'il fallait que je la retrouve, que je l'absorbe jusqu'à l'intoxication.


Concernant la structure de l'intrigue, une fois arrivée sur la fin avec la révélation du plan machiavélique que souhaitait mettre en oeuvre le "Prince des gangs", je me suis fait la réflexion que le schéma de l'intrigue ne devait pas être facile, et j'ai essayé de faire ce schéma sur papier pour comprendre comment créer une histoire de ce genre.



Le plan mis en place est bien pensé, et on se retrouve surtout face à un antagoniste lambda, intelligent, qui utilises son savoir, l'informatique et la technologie pour arriver à ses fins.

En parallèle, il est touchant par son humanité, et l'amour qu'il porte à EVA, le personnage avec lequel tout commence.

J'ai, cependant, eu du mal, à comprendre cette partie scientifique. Je ne suis pas à l'aise avec la technologie, et lorsque Carina a parlé de nanites et nanorobot, je suis allée faire des recherches à ce sujet. D'ailleurs, ChatGPT approuve le fait que ce thème est très intéressant à utiliser dans les romans, notamment dans le cadre de romans d'anticipation, ce qui est le cadre de ce livre.

La technologie affronte en permanence l'humain, et nos émotions. le traitement de EVE est intéressant à lire. On passe d'une entité froide, sans aucune émotion, et qui surveille tout en permanence à Eva, qui petit à petit découvre toute sorte de sentiments et d'émotions : la faim, la soif, la surprise, l'impatience, la terreur, l'amour...

Quand on était vivant, le visage, des expressions, la lumière dans les yeux, la forme d'un sourire, tout était tellement important !
Ils étaient un langage à eux seuls, ils étaient le miroitement de l'âme...


Elle reste toujours aussi attachante qu'à ma première lecture, et là aussi je me suis posée la question de "et si l'homme avec qui je partage ma vie n'était en fait qu'une réincarnation d'une intelligence artificielle"? Cela est très malaisant et difficile à anticiper, serais-je autant amoureuse? Bien sur, à part Silas, personne ne connait la vérité, mais si cela était le cas, comment pourrai-je le concevoir? Comme une trahison ? Comme une preuve d'amour? Comme une évolution prochaine de l'AI? Quelles sont les limites à ces technologies, et aux inventions de l'Homme?

Je ressors de cette relecture avec plus de questions et de réflexions concrètes qu'en 2019.

Quant au public visé, il s'adresse avant tout à des adolescents, je dirai à partir de 13/14 ans, qui sont curieux de technologie mais qui veulent aussi une porte d'entrée aux polars / Thrillers...
En effet, outre les aspects précédents, l'intrigue est portée sur l'assassinat d'Eva, une jeune femme qui avait tout pour réussir, et qui meurt suite à l'attaque d'un "invisible". C'est d'ailleurs pour cela qu'Eve intègre le corps d'Eva, une fois celle ci morte, pour découvrir la vérité sur ce meurtre. On avance pas à pas, au coté des agents infiltrés, les AII, qui agissent dans l'urgence après qu'une EVE ait signalé une agression dans la ville. On découvre les quartiers plus glauques, les quartiers d'affaires, les appartements de certains personnages. J'ai d'ailleurs lu dans une chronique que la ville de Citypolis n'était pas très bien décrite.. Pour ma part, cela m'a suffit, surtout quand on remet le roman dans la catégorie jeunesse.

J'ai donc passé un bon moment de lecture, même si en réfléchissant, je ne suis pas totalement à l'aise à imaginer une telle technologie, j'aime quand même les romans d'anticipation YA qui tournent autour d'une intrigue policière. L'écriture est fluide, les termes faciles à comprendre.
J'ai remarqué à un moment, et cela m'a interpellé, que Carina passait de la première personne à la troisième personne, nous faisant alors sortir le temps d'un chapitre de l'esprit de Eve/Eva. Je me demande si cela était voulu ou si c'est une coquille non corrigée par l'éditeur.

Enfin, je terminerai ma chronique par des félicitations auprès de Carina, puisque ce roman a reçu le prix des "Mordus du Polar 2019"

Le prix « Les Mordus du polar », initialement créé par le CRILJ et la BILIPO, est actuellement coordonné par la Bilipo, en partenariat avec les bibliothèques jeunesse de la ville de Paris (sur la base du volontariat) et Paris bibliothèques. le prix du roman policier pour la jeunesse est attribué par un jury de jeunes lecteurs de 11 à 14 ans (120 en 2009). Il est remis chaque année fin mai début juin (en partenariat avec la Cité de sciences en 2009, dans le cadre de Crim'expo : la science enquête)

(Source : Babelio)
Lien : https://chezptitelfe.blogspo..
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