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Critique de Lesvoyagesdely


Aussi magnifique que terrible. Une histoire qui ne peut pas laisser indifférent et salue également l'amour des livres et de l'instruction.
Beaucoup d'entre nous avons croisé plein d'histoires de ce genre là, qui n'ont rien d'imaginaire, vu que cela s'est vraiment passé. Un devoir de mémoire nous habite, de restituer la vérité, tout comme plus jamais cela. L'histoire adapte un roman, elle prend donc des raccourcis et libertés dans ce roman graphique qui ne perd rien de sa force et son intérêt.
La cruauté et l'enfer montent tout du long, implacablement, même nous avons vu et lu déjà ce genre d'histoires, impossible que cela ne nous fasse rien. Ce n'est pas facile à lire, sans doute encore plus dure dans le roman, mais qui permettrait d'en savoir plus.
Les premières pages donneront le sourire à tous les gens qui aiment lire, et au-delà s'instruire, apprendre et découvrir. Edita Adlerova aussi surnommée Dita, à Prague, dans les années 30, qui aime très fort les livres, c'est une part importante de sa vie. En ce temps-là, elle avait une vie normale avec ses parents aimants et veillant sur elle. Une famille classique en Tchécoslovaquie, rattrapait par l'horreur de son époque, du nazisme, d'Hitler, des camps de concentration.
Une vie qui change à tout jamais, vous imaginez l'impact d'être ainsi déraciné et traité de cette manière là ? Et encore, dans leur malheur, là où ils vont atterrir à Auschwitz, c'est différent.
Ils ne sont pas séparés de leurs familles, même si les hommes et les femmes sont dans des baraquements différents, ça s'entasse dans les couchettes, ils gardent leurs vêtements et leurs cheveux, mais autrement le danger et l'horreur rôdent, y compris incarnés dans certaines personnes.
Dita fera la connaissance du charismatique Fredy Hirsch, elle sera impressionnée. Mais c'est aussi dur de faire confiance. Dans cet enfer, elle rencontrera des gens, et finira par être gardiennes de livres précieux, elle deviendra la bibliothécaire d'Auschwitz, et l'air de rien c'est un poste dangereux et important. Des livres papier, quelques uns, de tous les genres mais aussi des livres vivants (quelle belle idée). A certains moments, on aurait presque l'impression d'une certaine normalité.
Alors qu'à d'autres l'horreur se rappelle à nous. Tant de gens morts, quelques uns ont survécu.
Le dessin est agréable. Tout est bien retracé. L'album se lit bien, mais fait mal, très mal.
Des parties nous les sentons occultées notamment celle avant le camp d'Auschwitz, le camp intermédiaire, l'épilogue permet de revenir dessus et d'en apprendre plus.
C'est toujours aussi intéressant. La fin de notre roman graphique est porteuse d'espoir.
Le scénario est Salva Rubio, les dessins et couleurs de Loreto Aroca, qui adapte le roman du même nom de Antonio G. Iturbe. C'est édité chez Rue de Sèvres.
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