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Critique de biribi


biribi
16 septembre 2017
L'auteur, italien, journaliste, reporter de guerre, a sillonné le monde.
Il souhaite cette fois parcourir les Alpes italiennes dans leur longueur ainsi que les Apennins. Avec lenteur.
A pied, à vélo, en voiture, il souhaite prendre le temps de s'arrêter, de faire des rencontres et d'apprendre des habitants qu'il rencontre, l'histoire des lieux. Il n'hésite donc pas à faire un détour pour rencontrer un vieux qui lui raconte ce qui s'est passé au village.
Il voit des villages vidés de leurs habitants, partis vers la modernité, des vallées sans électricité. Il regrette tellement la construction de tunnels qui percent les montagnes et dont les environs ont perdu leur âme et leurs habitants. Des travaux qui ont défiguré la montagne.
Nous suivons les traces d'Hannibal, il évoque Hitler, les nazis, Mussolini, les guerres, nous remet en mémoire qu'un énorme barrage a lâché il y a de nombreuses années, emportant tout sur son passage. Rien n'a été reconstruit.
Pour sillonner les Apennins il choisit d'acheter d'occasion une vieille Topolino des années 1950, qui montera allègrement les cols et suscite des échanges avec les amoureux de cette petite reine qui attire la sympathie et le sourire. Malheureusement elle prend l'eau et lors d'un sérieux orage l'eau s'infiltre partout, les sièges sont trempés. L'éponge, trouvée sous le siège du passager lors de l'achat et qui l'intriguait, trouve alors sa raison d'être.
Des rencontres, il en fera de très nombreuses, souvent étonnantes, pleines de charme et de spontanéité, parfois à point nommé lorsqu'il se trouve en mauvaise posture.
L'écriture est légère et souvent teintée d'humour, d'un amoureux de la nature et qui regrette tellement qu'on la dénature, la maltraite. Même si de très nombreux endroits cités ne nous disent rien, ce n'est pas grave, il ne faut pas s'arrêter là. La lecture est agréable et on est véhiculé dans la Topolino, lentement, on prend le temps d'admirer les paysages à couper le souffle.
J'aurais apprécié une carte, même succincte, pour me situer. J'aurais aimé suivre l'itinéraire emprunté, visualiser les lieux.
C'est un gros livre mais on ne s'ennuie pas car il fourmille d'anecdotes intéressantes et souvent attachantes.
J'avais beaucoup apprécié "Dans la nuit et le vent" de Patrick Fermor. "La légende des montagnes qui naviguent" est un peu dans le même esprit, nous fait voyager et découvrir que nous avons la grande chance de vivre dans une nature qui ne cesse de nous émerveiller, pour peu qu'on prenne le temps de la parcourir avec lenteur.
Merci à Babelio de m'avoir fait découvrir l'auteur que je ne connaissais pas, et son livre que j'ai apprécié.
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