Toujours curieuse, n'ayant pas peur des romans décalés, voire déjantés, je me suis laissée tenter par ce roman de
Raphaël Rupert, au titre à la fois évocateur (?!) et surprenant, L'
Anatomie de l'amant de ma femme, dans sa version audio lue par
Jérôme Thibault.
Un récit à la première personne, très « phalo-centré »… Il y est beaucoup question de comparaison de sexes masculin, en termes de taille et de performance, à partir du moment où le narrateur commet l'incorrection de parcourir le journal intime de sa femme ; en effet, il y découvre un prénom, Léon, et une révélation sur les capacités d'amant hors normes de celui qui le porte.
Le héros nous parle aussi beaucoup de littérature et d'écriture… C'est un grand lecteur qui émaille son monologue d'un vaste univers référentiel ; de plus, il est marié à une auteure qui jouit d'un succès relatif mais suffisant pour pouvoir se consacrer à l'écriture de ses romans.
Du coup, le narrateur décide de mettre en pause une carrière d'architecte et d'écrire, à son tour, un livre… S'ensuit une logorrhée mêlant non seulement des réflexions sur la littérature parfois intéressantes et sensées, souvent métaphoriquement originales et désopilantes, mais aussi et surtout des pratiques onanistes qui n'apportent pas grand-chose au récit et des ébats plus pornographiques que vraiment érotiques…
Raphaël Rupert a voulu mettre en balance, ou en parallèle, la sexualité et la littérature… La quatrième de couverture parlait des « affres de la création, […] terribles compagnons dont on se distrait d'un poignet actif »… Et ce n'est que ça en effet : une longue et pénible masturbation.
Le héros est un personnage égocentré auquel il est impossible de s'attacher. Je dois reconnaître que
Jérôme Thibault lui prête, à merveille, les bonnes intonations, ce qui le rend sans doute encore plus antipathique.
Un livre qui n'était vraiment pas pour moi… et que j'aurais pu éviter.
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