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Citations sur Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d'assassinat (32)

C'est le temps que nous avons passé ensemble dans le seul moment d'intimité que nous partagerons jamais. Une intimité d'étrangers. C'est une expression qu'il m'est arrivé d'employer pour définir le moment joyeux qui se produit dans l'acte de lire, l'union heureuse de la vie intérieure de l'auteur avec celle du lecteur.
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Ils ne savaient pas si j’allais survivre et si oui, dans quel état. Tout cela se lisait sur leurs visages mais ils étaient flous. Dans mon état de semi-conscience anesthésiée, j’étais simplement content qu’ils soient là.
(Pendant plusieurs semaines, Eliza a refusé de me laisser me regarder dans un miroir. Je ne savais donc absolument pas à quel point j’étais affreux. Médecins et infirmières venaient me voir et déclaraient : « Vous avez bien meilleure mine », et je croyais leurs mensonges parce que je voulais y croire. Au plus profond de la nuit, dans le service de traumatologie de l’UPMC Hamot où les agonisants poussaient des cris nocturnes dans les chambres voisines, la question la plus importante, la vie ou la mort, restait en suspens et on ne pouvait y répondre clairement.)
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Pour le reste, je me contente d’être jugé sur les livres que j’ai écrits et la vie que j’ai vécue. Permettez-moi de le dire franchement : je suis fier du travail que j’ai accompli et cela inclut bien évidemment « Les versets sataniques ». Si quelqu’un s’attend à ce que j’exprime des remords, il peut arrêter immédiatement de me lire. Mes romans peuvent se débrouiller seuls. Un des avantages du passage du temps c’est qu’à présent, de nombreux jeunes lecteurs peuvent découvrir Les versets sataniques comme un bon vieux roman ordinaire et non pas une patate chaude idéologique. Certains l’aiment, d’autres pas, c’est cela la vie ordinaire d’un livre.
Rectificatif : cette approche purement littéraire n’était possible que jusqu’à ce jour d’août. L’un des aspects agaçants de ce qui est arrivé à Chautauqua c’est que, au moins pour un certain temps ou peut-être pour toujours, « ce » roman a été replacé dans une histoire de scandale.
Mais je n’ai aucune envie de vivre plus longtemps dans cette histoire.
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Je ne veux pas évoquer son nom dans ce récit. Mon agresseur, mon aspirant assassin, l’Imbécile qui s’est imaginé des choses sur mon compte et avec qui j’ai eu un Rendez-vous quasi mortel, je me suis surpris à penser à lui, et on peut le comprendre, sous l’aspect d’un âne. Quoi qu’il en soit, dans le cadre de ce texte, je l’évoquerai sous un nom plus formel : « le A. ». Quant aux noms que je lui donne pour mon usage personnel, cela ne regarde que moi.
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Les victimes de violence traversent une crise dans leur compréhension de la réalité. (...)
La violence fait voler en éclat(...) soudain ils ne savent plus quelles sont les règles, ce qu'il faut dire, comment se comporter, quel choix faire. Ils ne connaissent plus la forme des choses. La réalité se dissout et est remplacée par l'incompréhensible. La peur, la panique, la paralysie l'emporte sur la pensée rationnelle. Il devient impossible de “penser juste” parce qu'en présence de la violence, les gens ne savent plus ce que pourrait vouloir dire “penser juste”. Ils sont, nous sommes, déstabiliser et même rendu fou point notre esprit ne sait plus comment fonctionner.
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J'allais répondre à la violence par l'art.
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Et nous n'avons pas besoin, disons plus modestement, je n'ai pas besoin de commandements de papes, ou de serviteurs de dieu d'aucune sorte pour me communiquer des principes moraux. J'ai mon propre sens de l'éthique, merci bien. Dieu ne nous a pas transmis la morale. Nous avons créé Dieu pour incarner nos instincts moraux.
(page 238)
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Sans l'art, notre capacité à réfléchir, à avoir une vision neuve des choses, et à renouveler notre monde dépérirait et serait condamnée à mourir. L'art n'est pas un luxe. C'est l'essence même de notre humanité et il n'exige aucune protection particulière si ce n'est le droit d'exister. Il peut être mis en cause, critiqué et même rejeté. Il n'accepte pas la violence.
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L'oeil... est une absence dont la présence est d'une puissance énorme.
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Le voyage qui permet de franchir la frontière entre Poésieland et Proseville semble souvent passer par le Mémoiristan.
(page 53)
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