AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d'assassinat (32)

Bien des gens, des gens de gauche comme des conservateurs, se sentent en difficulté quand on leur demande de critiquer la religion. Mais si seulement on pouvait faire la distinction entre la pratique religieuse privée et l'idéologie politisée dans la sphère publique, il serait plus facile de voir les choses telles qu'elles sont et de parler librement sans avoir à s'inquiéter de heurter des sensibilités.
Dans la vie privée, croyez ce que vous voulez. Mais dans le monde tumultueux de la politique et de la vie publique, aucune idée ne saurait être protégée et soustraite à la critique.
Commenter  J’apprécie          60
Sans l'art, notre capacité à réfléchir, à avoir une vision neuve des choses, et à renouveler notre monde dépérirait et serait condamnée à mourir.
L'art n'est pas un luxe. C'est l'essence même de notre humanité et il n'exige aucune protection particulière si ce n'est le droit d'exister.
Il peut être mis en cause, critiqué et même rejeté. Il n'accepte pas la violence.
Et en fin de compte, il survit à ceux qui l'oppriment.
Commenter  J’apprécie          20
Je me rappelle être allongé au sol et regarder la mare de sang qui s'écoule de mon corps. « Cela fait beaucoup de sang », me suis-je dit. Et puis j'ai pensé: « Je suis en train de mourir. » Je n'éprouvais pas cela comme un drame ou une chose particulièrement horrible. Cela semblait simplement probable. Oui c'était vraisemblablement ce qui était en train de se produire. C'était une évidence.
Il est rare de pouvoir décrire une expérience de mort imminente. Je voudrais d'abord raconter ce qui ne s'est pas produit. Il n'y avait rien de surnaturel là-dedans. Pas de « tunnel de lumière ». Je n'ai pas eu le sentiment de m'élever hors de mon corps. En fait je me suis rarement senti aussi fortement relié à mon corps. Mon corps était en train de mourir et il m'emportait avec lui. C'était une sensation physique intense.
Commenter  J’apprécie          50
Je ne sais pas exactement combien de personnes sont accourues prêter main-forte mais depuis ma position sur le sol, j'étais conscient d'une masse de corps qui luttaient pour plaquer mon aspirant assassin même s'il était jeune, vigoureux, qu'il brandissait un couteau ensanglanté et qu'il n'était pas facile à maîtriser. Sans Henry et le public, je ne serais pas assis ici en train d'écrire ces mots.
Je n'ai pas vu leurs visages et je ne connais pas leurs noms mais ils furent les premiers à me sauver la vie.
Ainsi lors de cette matinée à Chautauqua, j'ai connu à la fois le pire et le meilleur de la nature humaine, presque simultanément. C'est ce qui caractérise notre espèce. Nous avons en nous à la fois la possibilité d'assassiner un vieil étranger pratiquement sans raison, la capacité du lago de Shakespeare que Coleridge qualifie de « malignité sans raison », et nous avons aussi l'antidote à cette maladie, le courage, l'altruisme, la volonté de risquer sa vie pour venir au secours de ce vieil étranger gisant au sol.
Commenter  J’apprécie          30
Dans la mort, nous sommes tous des gens d'hier, à jamais piégés dans le passé. C'était dans cette cage que le couteau voulait m'enfermer. Non pas le futur. Le retour du passé qui cherche à m'attirer vers lui.
Commenter  J’apprécie          30
Non, je ne crois pas aux miracles. Mais mes livres, oui.
Commenter  J’apprécie          20
[Charlie] s'était moqué du catholicisme romain et d'Israël bien plus souvent, il avait méchamment caricaturé le gouvernement français mais il était qualifié par ces éminences littéraires d'islamophobe et d'étatiste même si certains d'entre eux admettaient n'avoir jamais vu un exemplaire de Charlie et, de toute façon être incapables de lire le français. La querelle fut violente. Des amitiés furent brisées, y compris des miennes [..].
Commenter  J’apprécie          20
Et voici mon ami le merveilleux romancier Colum McCann déclarant à mon propos "Je suis Salman", tout comme moi et tant d'autres avaient affirmé après les assassinats des dessinateurs le 7 janvier 2015, "Je suis Charlie". Comme c'était émouvant et à la fois étrange de devenir le slogan.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne vois pas en général mes livres comme des prophéties. J'ai eu quelques ennuis avec les prophètes dans ma vie et je ne postule pas pour ce genre d'emploi. [..]
Les premières lignes des Versets sataniques reviennent aussi me hanter. "Pour renaître, chantait Gibreel Farishta en tombant des cieux, il faut d'abord mourir".
Commenter  J’apprécie          10
Sans l'art, notre capacité à réfléchir, à avoir une vision neuve des choses et à renouveler notre monde dépérirait et serait condamnée à mourir.
L'art n'est pas un luxe. C'est l'essence même de notre humanité et il n'existe aucune protection particulière, si ce n'est le droit d'exister.
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (336) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1849 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}